Inauguration d’une exposition sur la reine des Touaregs Tin Hinan

Musée public national du Bardo

La ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda, a inauguré dimanche au Musée public national du Bardo (Alger) une exposition dédiée à la reine des Touaregs Tin Hinan.

L’exposition donne un aperçu historique sur les découvertes d’une fouille archéologique franco-américaine, en 1925 dans la localité d’Abalessa (80 km du chef-lieu de la wilaya de Tamanrasset) où avait été mis à jour le squelette de Tin Hinan avec ses bijoux et son mobilier funéraire. L’exposition porte, également, sur plus 180 pièces de bijoux traditionnels targuis en argent datant de la fin du XIXe et début du XXe siècles, offertes au Musée par un collectionneur français ainsi que des photographies sur Abalessa, son architecture et son environnement et des toiles d’Art plastique mettant en évidence la richesse et la diversité du patrimoine targui.
Outre un habit traditionnel targui en cuir datant de la fin du XIXe siècle, et des bijoux en or, en argent et en bronze datant du IVe et Ve siècles , l’exposition met en lumière les œuvres littéraires et historiques algériennes et internationales traitant de l’histoire de la région et de ses légendes, notamment celles portant sur la légende d’Atlantide, dont certains lient à l’Ahaggar. S’exprimant lors de l’inauguration de l’exposition, le directeur du musée national du Bardo, Zoheir Harichene, a affirmé que les conditions de préservation du squelette de la reine sont «inexistantes» et que le musée «ne dispose pas encore des techniques modernes nécessaires à une exposition idéale et aux normes mondiales en adéquation avec l’importance de cette collection».
En septembre 2020, le responsable de la communication et de l’animation de cet établissement, Tidjedam Khalifa, avait affirmé à l’APS que la collection muséale de Tin Hinan, composée du squelette, des bijoux et du mobilier funéraire de la reine touareg, serait «de retour au musée public national du Bardo avant la fin de l’année en cours». Cette collection avait été retirée du musée en 2006 avant le début des travaux de réhabilitation, des travaux qui ont pris fin en 2013. Le squelette de Tin Hinan remonte au quatrième siècle, tandis que son lieu de sépulture n’a été découvert qu’en 1925, où de bijoux précieux et rares ont été découverts et transportés, par la suite, aux Etats-Unis pendant 5 ans, avant de revenir en Algérie et d’être exposés à Bardo jusqu’à 2006. Le nom «Tin Hinan» est dérivé du dialecte «Tamashaq» (le dialecte des Touareg), qui signifie en arabe «monteur de tentes» ou «Venant de loin».
R. C.