Une leçon sportive, pas très sportive

Projet de la Superligue :

Il avait fait l’objet de commentaires, d’analyses et de débats à tous les nouveaux des hiérarchies sportives, mais ce projet n’avait pas fait long feu, stoppé et dégonflé en moins de 48 heures avec le retrait de la moitié des clubs fondateurs de la compétition.

La question qui a vite pris le relais des débats est celle de savoir, si les auteurs étaient préparés pour une telle opération qui aurait marqué l’histoire du football européen? Selon le quotidien français Le Point «mardi en début de soirée, près d’un millier de fans ont mis leur rivalité de côté et se sont rassemblés aux abords de Stamford Bridge (Londres) pour exprimer pacifiquement leur désapprobation face à un modèle promu par six clubs de Premier League (les manifestants ont fait part de leur profond désaccord en reprenant en chœur des slogans tels qu’‘On emmerde la Superleague’)».

L’échec des 9 clubs
Tottenham, Arsenal, Manchester City, Manchester United, Chelsea, Liverpool, l’Atlético Madrid, l’Inter Milan et l’AC Milan, neuf gros calibres du championnat de football européens viennent d’être arrosés par une série de décisions violentes décidées par l’UEFA. Ils auraient tenté de mettre sur pied le projet de la Superleague, mais vite avorté. Ces sanctions tombent après un accord avec ces derniers qui «s’excusent» et reconnaissent «une erreur», rapporte le quotidien français, qui ajoute que «les neuf écuries, les plus promptes à s’être désolidarisées du projet de compétition privée dissidente de la Ligue des champions, devront notamment renoncer à 5% des revenus qu’elles devaient obtenir lors des compétitions européennes pour une saison». Ceux qui continuent à croire en ce projet, en l’occurrence (Juventus Turin, Real Madrid, Barcelone), n’échapperont pas au couperet de l’UEFA. Ils feront l’objet de sévères sanctions de la part des instances disciplinaires de cette instance de football.

L’UEFA veut tenter d’oublier
«En acceptant leurs engagements et leur volonté de réparer le trouble qu’ils ont causé, l’UEFA veut mettre ce chapitre derrière elle et avancer dans un esprit positif », a souligné le président de l’instance Aleksander Ceferin, dans un communiqué, insistant sur le fait que «la même chose ne peut pas être dite pour les [trois] clubs qui restent engagés dans la dénommée Superleague», des cas que «l’UEFA gérera en conséquence». Les neuf clubs ayant renoncé au projet ont accepté toute une série de «mesures de réintégration».

Une amende de 100 millions d’euros
La menace qui pèse sur ces clubs sera lourde de conséquences. «En plus de renoncer à 5 % des revenus de compétition UEFA pendant une saison, ils verseront 15 millions d’euros transformés en donation à des ‘communautés locales’ du football européen, s’engagent à participer aux compétitions UEFA pour lesquelles ils se qualifient et s’engagent également à verser une amende de 100 millions d’euros s’ils cherchent à disputer un jour une compétition «non autorisée». Ils vont par ailleurs rejoindre l’Association européenne des clubs (ECA), qu’ils avaient quittée au moment de leur fronde», rapporte ce même journal. Il s’agit là des premières sanctions officielles contre les clubs sécessionnistes, qui ont enflammé le football européen le 19 avril en lançant leur projet de League quasi fermée, avant de se raviser deux jours plus tard pour la plupart d’entre eux, face au tollé international et à la fronde des supporteurs. La clé est mise sous le paillasson… pour le moment.
Synthèses de H. Hichem