«La réforme de la gestion du service public améliorera l’image et l’attractivité du pays»

Journée d’étude sur l’éthique dans l’Administration et l’entreprise publiques :

Le président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Rédha Tir, a affirmé dimanche à Alger que la réforme de la gestion du Service public, notamment au niveau des services de l’Etat, permettra de donner une meilleure image du pays et augmenter son attractivité en termes d’investissement.

Dans une allocution lors de la Journée d’études sur «l’éthique dans l’Administration et l’entreprise publiques», ouverte par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, le Président du CNESE a estimé que la réforme de la gestion du Service public, notamment au niveau de certains services de l’Etat et ceux en lien avec le développement national dans ses divers aspects, l’investissement et le Commerce extérieur contribuera à la dynamisation économique et à l’amélioration du climat d’affaires. Cette réforme est à même, également, de donner une meilleure image du pays et augmenter son attractivité en termes d’investissement pour les partenaires et les opérateurs, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, a-t-il ajouté. Evoquant le thème retenu pour cette rencontre organisée par le CNESE et l’Ecole nationale d’administration (ENA), M. Tir a relevé «son importance cruciale» au regard de son lien fort et son impact sur la vie économique et sociale dans notre pays.
Le thème de l’éthique dans le Service public s’impose par l’intérêt national afin de corriger ce qui a été sabordé par les pratiques du passé, a expliqué M. Tir, ajoutant qu’il s’agit de l’une des accumulations résultant des précédentes périodes de gouvernance qui ont tant nui à la réputation de l’Etat avec pour conséquence l’étiolement du lien de confiance entre le citoyen et l’administration. A ce propos, M. Tir a plaidé pour la mobilisation de toutes les composantes de l’Etat pour pallier à ce dysfonctionnement, rationaliser la gestion du Service public et promouvoir la qualité du Service public, notamment dans les services et entreprises publiques et dans les secteurs en lien direct avec le quotidien du citoyen. Le président du CNESE a valorisé, à cette occasion, «l’intérêt majeur» qu’accorde le Gouvernement à la modernisation du mode de gestion du Service public.
Les travaux de cette rencontre se poursuivent par des conférences-débat sur nombre d’axes relatifs au thème de «l’éthique dans l’Administration et l’entreprise publiques», dont «l’éthique dans les systèmes de formation et d’enseignement», «la moralisation de la vie publique et le conflit d’intérêt», «l’éthique et la relance économique»… etc. Lors cette journée d’études organisée par le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE) et dont l’ouverture des travaux a été supervisée par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, les participants ont préconisé la révision de statuts de certains secteurs en vue de lutter contre les crimes liés aux conflit d’intérêts ainsi que la «diversification» des moyens de leur contrôle outre «la création d’une académie de lutte contre la corruption» qui veille à son tour à créer un environnement transparent et la «consolidation du contrôle et de la gestion des deniers publics».
Les recommandations de cet événement, lues par le directeur général de l’Ecole nationale d’administration, Abdelmalik Mezhouda ont porté sur la nécessité d’oeuver à «trouver des mécanismes pour restaurer la confiance perdue entre le citoyen et l’administration publique», ainsi que la généralisation de la mise en place de codes d’éthique pour certains secteurs vitaux à l’image de ceux du corps des Douanes et des services des impôts. Et d’appeler à la nécessité de «trouver des mécanismes pour concilier la liberté d’expression et le devoir de réserve», outre «l’accélération de l’ouverture d’un atelier pour l’élaboration d’une nomenclature de déontologie de la Fonction publique». Les participants ont appelé, à leur tour, au renforcement des programmes universitaires dans ce sens.
Supervisant l’ouverture des travaux de la rencontre, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad a affirmé qu’un «groupe de travail composé d’enseignants universitaires, d’experts et de cadres d’administrations et d’entreprises, sera créé et chargé de l’élaboration du projet de charte d’éthique dans l’administration et les entreprises publiques». «Le Gouvernement est déterminé à poursuivre sa démarche visant à asseoir les bases de la concertation, en associant les agents publics à la gestion de leur carrière professionnelle et trouver les meilleurs cadres de dialogue social avec les différents partenaires pour régler les conflits professionnels», a précisé M. Djerad. Invitant les agents publics à s’acquitter de leurs missions avec éthique, dignité, probité et impartialité, loin de toute instrumentalisation politique ou idéologique, le Premier ministre a rappelé les règles de conduite qu’ils doivent observer dans l’exercice de leurs fonctions, notamment «le respect du secret professionnel et le bannissement de la discrimination, du régionalisme et du népotisme». L’agent public est tenu, en toute circonstance, «de faire montre d’un comportement exemplaire et de s’abstenir de toute pratique contraire aux valeurs éthiques», a-t-il insisté.
Djamila Sai