Résultat logique de l’accumulation des revendications, selon le CLA

Grève dans le secteur de l’Education nationale

Le secrétaire général du Conseil des lycées d’Alger, Zoubir Rouina a estimé, hier mardi, soit au troisième jour de la grève lancée par les enseignants des trois paliers éducatifs et par les différents corps relavant du secteur, à savoir le personnel administratif, les inspecteurs, les corps communs et les travailleurs professionnels relevant des 14 syndicats indépendants du secteur était le résultat logique de l’accumulation des revendications des enseignants, des travailleurs et des fonctionnaires.

Dont l’amélioration du pouvoir d’achat et des revendications pédagogiques, urgentes, en attente de règlement par la tutelle. C’était lors d’un rassemblement de protestation organisé par des enseignants, tous paliers confondus, primaire, moyen et secondaire) et des membres du personnel administratif pour exiger une réponse favorable à leurs revendications pédagogiques et socio-professionnelles. Si les grévistes mettent en avant la pression qu’ils subissent en raison de la baisse du pouvoir d’achat, la surcharge du programme, la répétition des mêmes leçons selon l’enseignement par groupe et, le découragement des élèves en cette période et leur incapacité d’assimiler, le président de l’association nationale des parents d’élèves, Khaled Ahmed, estime que la grève est inadmissible, quand bien même ce serait un droit constitutionnel, du moment qu’elle prive les élèves de l’apprentissage.
Proposant, à l’occasion, de placer le secteur de l’Education comme étant stratégique afin de mettre un terme à la polémique et préserver le droit de l’élève. La grève de trois jours lancée par les enseignants des trois paliers éducatifs et par les différents corps relavant du secteur, à savoir le personnel administratif, les inspecteurs, les corps communs et les travailleurs professionnels relevant des 14 syndicats indépendants du secteur pourrait, estiment, pour leur part, certains parents d’élève, impacter l’avancement du programme, d’autant plus, disent-ils, que c’est bientôt la fin de l’année. S’interrogeant, au passage, sur le sort des examens alors que la période des devoirs est toujours ouverte.
Les 14 syndicats indépendants du secteur de l’Education nationale, revendiquent, notamment, la réforme du système éducatif, la révision des méthodologies et programmes et l’accélération de la révision de la loi sur les travailleurs de l’Education. Ils réclament également l’annulation de la cogestion des écoles privées et leur affiliation au ministère de l’Education, l’amélioration du pouvoir d’achat et le rétablissement du droit à la retraite proportionnelle sans condition d’âge. A Alger, une tournée à travers plusieurs établissements éducatifs a permis de constater un taux, mitigé, de suivi de ce débrayage.
Faible dans le cycle secondaire, relativement élevé dans le moyen et moindre dans le palier primaire, a-t-on constaté. Alors qu’à travers les différentes wilayas du pays, le mot d’ordre a été diversement suivi par les établissements éducatifs. Selon les responsables locaux du secteur, dans la majorité des wilayas, la grève n’a pas été suivie au niveau de tous les établissements. Relevant un taux, faible, de suivi dans les établissements concernés (entre moins de 2 et 13%), un taux de suivi moyen à Ghardaïa (45%) et Laghouat (60%) alors que dans les wilayas de l’Est, le taux de suivi était faible. A Souk Ahras, il n’a pas dépassé 8% tandis qu’à Sétif il a été estimé à 17%.
Rabah Mokhtari