Infantino veut ressusciter un vieux projet, le savait-il ?

Un Mondial des clubs élargi à 24 équipes

Une autre sortie de Gianni Infantino, le président de la FIFA. Depuis le dernier séminaire du Maroc, il ne cesse de faire des annonces qui vont dans le sens d’une restructuration du football, comme s’il s’agissait de tout effacer jusqu’à ne laisser aucune trace de ce qui a été laissé par ses prédécesseurs. A tort ou à raison, une question semble lui tenir à cœur et en conséquence n’hésite pas à s’enflammer sur ce terrain.

Redémarrer à zéro et laisser son empreinte jusqu’à inscrire dans les enceintes et circuits du football son nom. En attendant, les idées se bousculent et il veut aller vite dans la restructuration du football et dans ce cadre, il a plaidé ce vendredi, selon des médias, pour une refonte du calendrier international au-delà de 2024. Il assure partir «d’une page blanche» sur ce sujet très conflictuel parmi les acteurs du football mondial. «Le point de départ n’est pas : le calendrier est plein, donc rien ne change», a d’emblé balayé le dirigeant, à l’entame du 71e congrès de l’instance organisé en visioconférence.
«Le point de départ est l’exact inverse», persiste-t-il dans ses propos. «Nous partons d’une page blanche et nous sommes ouverts à tous les points de vue et opinions pour améliorer le calendrier international», a-t-il ajouté. «En quête d’une date pour le Mondial des clubs à 24 Gianni Infantino s’est gardé de défendre des positions personnelles sur ce terrain miné», se contentant de réitérer son intention de «trouver une date» pour son Mondial des clubs élargi à 24 équipes, malgré les réticences que suscite ce tournoi», estime un confrère de la presse étrangère.

Il communique depuis Doha ses projets
Au regard de l’ampleur de ses initiales, le projet de réforme de la Ligue des champions, annoncé depuis Doha, n’est plus à l’abri de l’info puisque tout le monde aura compris qu’il s’agit d’aller vers l’augmentation du nombre de participants et de matches, afin de stimuler la compétition internationale entre les clubs. «Nous nous concentrons sur la compétition mondiale dans la Coupe du monde des clubs, par exemple, pour avoir non seulement un club de chaque confédération, mais davantage de participation, car nous devons stimuler le football de clubs dans le monde entier», a déclaré le président de la FIFA qui a saisi cette occasion pour argumenter son projet qui est l’idée de la FIFA qui est le réalisateur et l’acteur principal dans un rôle clé dans la réécriture du calendrier, en tant que «seul organe» qui «génère» et «redistribue» ses revenus «dans le monde entier», à la différence des Confédérations continentales et des Ligues.

Son projet ? Un vieux projet !
Le boss du football planétaire n’écarte pas l’idée de mettre en pratique une Coupe du monde tous les deux ans, qui serait, selon lui, alléchante pour «les diffuseurs mais qui a de quoi crisper les championnats nationaux, les confédérations et tous les clubs qui constatent déjà l’épuisement des joueurs». Mais cette Coupe du monde et des championnats continentaux tous les deux ans n’est-il pas aller vers un vieux projet qui n’a jamais vu le jour ? «Le Français Arsène Wenger, directeur du développement de la FIFA, préconise dès le 3 mars, dans une interview au Parisien, d’organiser «tous les deux ans» la Coupe du monde, l’Euro et les autres championnats continentaux, «et d’arrêter tout le reste». Et voila ! Une refonte sonnerait le glas des matches amicaux, réorganiserait les phases de qualification, décalerait les tournois continentaux programmés deux ans après le Mondial, et imposerait aux clubs de libérer leurs internationaux chaque été – donc de retarder leur reprise et d’assumer un risque supplémentaire de blessure, estimait un expert à juste titre.
Synthèse de H. Hichem