«L’enseignant est une ligne rouge intangible»

Mohamed Ouadjaout, ministre de l’Education nationale à Bordj Badji Mokhtar :

Le ministre de l’Education nationale, Mohamed Ouadjaout, était, hier mercredi, à Bordj Badji Mokhtar, à l’extrême-Sud du pays, où neuf (9) enseignantes au primaire avaient été victimes, en mai dernier, d’une agression physique et de vol de leurs biens dans leur domicile collectif par une bande de malfaiteurs pour donner le coup d’envoi officiel aux épreuves de l’examen de fin de cycle primaire (Cinquième) qui voit pas moins de 853.000 candidats franchir le premier écueil de leur parcours scolaire.

Dans une brève prise de parole en marge de la cérémonie du coup d’envoi de l’examen de fin d’études primaires (Cinquième) depuis l’école primaire ‘’19 mars 1962’’, le premier responsable du secteur de l’Education nationale a affirmé que l’enseignant est une ligne rouge intangible. Saluant, à l’occasion, l’attitude des syndicats du secteur pour, a-t-il dit, leur position courageuse. Lesquels syndicats, avaient, pour rappel, décidé d’arrêter les cours dans tous les établissements de la wilaya d’Adrar et de Bordj Badji Mokhtar et d’organiser des rassemblements de protestation, tous les jours de la semaine, jusqu’à ce que le ministre de l’Education nationale se déplace sur les lieux, faute de quoi les examens seront boycottés, avait indiqué le Syndicat algérien des travailleurs de l’éducation (SATE).
Depuis cette horrible agression, les enseignants de cette ville, tous cycles confondus, avaient refusé de reprendre les cours, exigeant, pour reprendre un instituteur, collègue des neuf victimes, cité par le quotidien El Watan, que des mesures adéquates de sécurité soient prises en mises en exécution. «Les enseignants sont terrorisés. Il faut les comprendre. Les crimes commis contre les neuf institutrices ne doivent pas rester impunis. Ces victimes ont droit à une prise en charge et une protection. Elles ont vécu un cauchemar et font aujourd’hui objet de chantage et de pression. Elles sont terrorisées. Elles ne doivent pas se sentir seules. Ce sont elles, qui ont besoin du soutien des autorités et de la société civile», a-t-il observé. Selon l’Office national des examens et concours (Onec), le nombre de candidats a atteint 853.391, dont 436.469 garçons et 416.922 filles, répartis sur 14.472 centres d’examen au niveau national.
Dans la wilaya frontalière de Bordj Badji-Mokhtar, ils sont 994 candidats répartis sur 13 centres d’examen à passer cet examen que supervisent 207 encadreurs. Les mesures nécessaires ont été prises pour assurer le bon déroulement de l’examen, notamment la climatisation des salles et le respect strict du protocole sanitaire de prévention contre la propagation de l’épidémie du Coronavirus (Covid-19). Les copies des candidats seront compostées au niveau de 13 centres de regroupement et compostage avant de les répartir sur 62 centres de correction dont l’opération débutera du 7 au 17 juin, selon la fiche technique des examens finaux de la présente année scolaire de l’Onec.
Pour rappel, l’année dernière, à pareille période, le ministère de l’Education nationale avait supprimé cet examen en raison des conditions sanitaires imposées par l’épidémie du Coronavirus (Covid-19). Sur la base de ce qui a été approuvé par le Conseil des ministres en mai 2020 concernant l’organisation du travail pour la fin de l’année scolaire et les examens nationaux pour la session 2020. Avec calcul de la moyenne des premiers et deuxièmes semestres et réduction du taux d’acceptation à 4,5 sur 10, pour le passage d’un niveau à un autre dans ce cycle.
Rabah Mokhtari