Vers le financement de 150 projets de recherche par an

Blida

La directrice de l’Agence thématique de recherche en sciences et technologie (ATRST), Linda Boutekrabte a dévoilé, mardi à Blida, que le nombre de projets à financer par le Fonds national de la recherche scientifique et du développement technologique est d’environ 150 projets/an.

«Près de 750 projets de recherche seront financés par le Fonds national de recherche scientifique et du développement technologique, avec une moyenne de 150 projets/an et un financement d’une valeur de cinq millions de dinars pour chaque projet», a indiqué à l’APS, Mme Boutekrabte en marge des travaux d’une rencontre régionale ayant réuni des enseignants chercheurs et des partenaires économiques, à l’université Saâd Dahleb de Blida. Elle a expliqué que les projets bénéficiaires de ce financement «sont ceux présentant des solutions techniques efficientes et réalistes aux problèmes posés par les partenaires économiques. Soit des problèmes relatifs à trois axes prioritaires liés à la sécurité alimentaire, la sécurité énergétique et la santé du citoyen», a-t-elle précisé.
La même responsable a fait part de l’organisation, à l’initiative du ministère de l’Enseignement supérieur et en coordination avec différents départements ministériels, d’une série de rencontres, depuis le 30 mai écoulé, entres des enseignants universitaires et des opérateurs économiques, dans l’objectif, a-t-elle dit, d’«examiner les problèmes et besoins du marché du travail qui seront pris en considération lors de l’élaboration de recherches scientifiques, pour proposer de solutions techniques et réalistes», a-t-elle observé. Mme. Boutekrabte a signalé, à ce titre, la sélection d’Alger, Boumerdes et Blida, comme wilayas modèles pour l’examen des préoccupations et problèmes du partenaire économique dans la région Centre du pays.Des rencontres régionales similaires sont programmées dimanche et lundi prochains, à Oran, au même titre que dans des wilayas du Sud, à l’instar de Biskra et Ouargla, avec la possibilité de les élargir à Bechar, a-t-ellefait savoir.
Dans son intervention à l’occasion, le président du Club des entrepreneurs et investisseurs de la Mitidja (CEIMI), Kamel Moula, a loué ce type de rencontres qui permettent « de rapprocher nos points de vue avec l’université, tout en offrant l’opportunité aux opérateurs économiques d’exposer leurs doléances, en vue de leur prise en charge par les chercheurs, à travers la réalisation de recherches englobant des solutions réalistes, au lieu de recherches purement académiques qui ne verront jamais le jour», a-t-il souligné. Cette rencontre régionale a donné lieu à la tenue de trois ateliers englobant chacun six éléments, représentant le partenaire économique et social, des enseignants universitaires et des chercheurs, dans le but d’examiner les différents problèmes et besoins du marché de l’emploi dans la région Centre du pays.

La stratégie de l’Enseignement supérieur requiert de hâter la mise en œuvre des projets scientifiques innovants
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane a affirmé, lundi à Alger, que la stratégie actuelle du secteur exige de hâter la mise en oeuvre des programmes de numérisation et des projets scientifiques innovants, en vue de recourir, à l’avenir, aux techniques de l’intelligence artificielle. Supervisant le coup d’envoi de la semaine nationale scientifique sous le thème «La numérisation et ses applications» à la faculté de médecine, le ministre a indiqué que «la stratégie du secteur en matière de numérisation requiert de hâter la mise en œuvre des programmes et des projets scientifiques innovants, en vue de recourir, à l’avenir, à l’intelligence artificielle et l’employer prochainement dans le secteur des services». Le but étant également, poursuit le ministre, d’œuvrer «à la création d’un environnement de travail innovant et d’un nouveau marché prometteur à haute valeur économique».
Selon le ministre, le travail est en cours actuellement pour le «soutien des initiatives, l’édification d’une base solide en matière de recherche et de développement et l’investissement des techniques et outils de l’intelligence artificielle de pointe tout en procédant à leur application», ajoutant que «l’accès au monde de l’intelligence artificielle dans notre pays ne peut se faire avant la généralisation de l’utilisation de la numérisation et de l’intégration des nouvelles technologies et de leurs applications à travers tous les domaines». Pour le ministre, l’organisation de cette semaine scientifique du 17 au 20 mai courant, intervient dans un contexte de «création de l’esprit de compétitivité scientifique entre les chercheurs et les étudiants dans les différents établissements universitaires et de recherche, tout en les incitant à l’esprit d’innovation», indiquant que cette manifestation verra la présentation de conférences dans les domaines de numérisation, avec présentation de projets scientifiques innovants ayant été sélectionnés parmi plus de 80 projets.
Cette semaine scientifique sera l’occasion de présenter, en 180 secondes, les thèses de doctorat soutenues en 2020 dans le domaine de l’informatique, et permettre aux 30 établissements universitaires de présenter leurs produits scientifiques en numérisation à partir des trois conférences régionales, à raison de 10 établissements chacune. Par ailleurs, le ministre a mis l’accent sur l’importance «de mettre en place une vision sectorielle en matière de recherche scientifique, d’innovation et de développement technologique», jugeant fondamental d’encourager les chercheurs et les nouveaux diplômés à créer des start-up. La création d’un Think-Tank est toute aussi importante afin de «former une nouvelle élite qui répondrait aux besoins du marché dans l’avenir, et ériger ce groupe en un pôle d’excellence au sein du parc technologique de Sidi Abdellah supervisant plusieurs écoles supérieures», a-t-il soutenu. Quant à l’enseignement à distance, il a affirmé, en marge de cette manifestation, que «la première expérience de l’Algérie dans ce sens, coïncidant avec la crise sanitaire, fait l’objet d’une évaluation continue par des comités pédagogiques et scientifiques dans le but de pallier les déséquilibres enregistrées et valoriser les aspects positifs». Abordant la prochaine rentrée universitaire, M. Benziane a précisé que les nouvelles spécialités concerneraient les segments technologiques, faisant part d’une décision de création d’écoles supérieures de l’agriculture sahraouie, en cours d’examen. Le ministre a donné des instructions aux universités dotées de pôle d’excellence pour «mettre en place des plans étudiés afin d’étudier la possibilité d’ouvrir lesdites spécialités».
R. R.