La fabrication et le commerce des citernes en plastique en plein essor

Stress hydrique dans l’Algérois

Alors que le ministère des Ressources en eau intensifie les forages de puits dans le Centre du pays, principalement dans l’Algérois où un vaste programme a été planifié avec le lancement de 170 forages  et la prévision de 120 autres, les locaux de vente des citernes et des réservoirs d’eau en plastique ont enregistré, ces derniers jours, une affluence, sans précédent, de la part des Algérois.

L’entrée en vigueur, samedi dernier, du programme d’urgence de distribution de l’eau potable mis en place par la SEAAL, a relancé la fabrication et le commerce de ces équipements et fait flamber les prix en un temps record. « La demande sur les citernes d’eau en plastique a notablement augmenté ces derniers jours », ont relevé de nombreux commerçants, affirmant que la marchandise sitôt acquise est sitôt épuisée. Ce qui nous amène, ont-ils poursuivi, à s’approvisionner quotidiennement auprès des grossistes pour satisfaire la demande en cette conjoncture de stress hydrique en plein été.
L’essor enregistré récemment dans cette activité, a observé un gérant d’une quincaillerie, depuis des années, m’a incité à me lancer dans le commerce des citernes. « J’ai vendu 20 réservoirs avec tous leurs accessoires en une semaine. Je vends au quotidien toutes les citernes, les surpresseurs et leurs accessoires achetés au marché d’El Hamiz. La demande et les prix sont en hausse au niveau des marchés de gros et de détails », a-t-il poursuivi, relevant que le montant global pour acheter une citerne, un surpresseur et tous les accessoires oscille entre 30.000 et 50.000 DA.
Sans compter les frais de main-d’œuvre variant de 6 000 jusqu’à 15 000 DA, en fonction de la distance entre la canalisation et l’endroit de l’installation de la citerne dont les prix ont enregistré ces derniers temps une augmentation de l’ordre de 5.000 à 10.000 DA. Une citerne de 300 litres, a observé un autre commerçant, est aujourd’hui vendue à 9.500 DA, celle de 500 litres à 11.000 DA, celle de 800 litres à 14.000 DA et la citerne de 1000 litres à 15.000 DA. Une hausse des prix, qu’un grossiste d’El-Hamiz (Alger) a imputé au manque de la matière première (plastique). « Nous achetions le kilogramme de plastique 20 dinars contre 40 dinars aujourd’hui, sans parler des frais de transport et d’acheminement qui sont montés en flèche », a-t-il dit. Faisant remarquer que les citernes en plastique sont très demandées.
Ce qui nous a amené, a-t-il observé, à renforcer notre main d’œuvre et à augmenter la quantité de produits proposés aux clients. Notons qu’au mois de mars dernier, le ministère des Ressources en eau a lancé la réalisation de trois stations de dessalement de petite capacité, 10 000 m3 à Ain Benian, Zeralda et Bousmail ainsi qu’une station de dessalement de 5 000 m3 à Palm Beach pour combler le manque d’eau pour Alger et Tipaza. « La station de Palm Beach sera opérationnelle avant la fin du mois de juillet en cours », avait affirmé, fin juin dernier, le secrétaire général du ministère des Ressources en eau, Smail Amirouche, sur les ondes de la Chaîne III de la radio algérienne.
Rabah M.