Les mécanismes de l’Etat mis en place

Oxygène pour les hôpitaux

L’Etat a décidé de mettre en place les mécanismes permettant de répondre à tous les besoins, en particulier en oxygène, des structures hospitalières, en temps opportun, et en considérant l’immensité du territoire national.

Dans ce sens, une cellule de crise a été créée au niveau du Premier ministère, pour gérer cette phase de manière efficace et efficiente, en sus d’une cellule opérationnelle qui a commencé son travail mercredi, dans le but de répondre à la demande croissante en oxygène due à la recrudescence des cas de contaminations à la Covid-19. Ces indications ont été données jeudi après-midi par le Premier ministre, ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane qui a affirmé que sur instruction du président de la République, une série de mesures ont été prises pour assurer la disponibilité de l’oxygène dans les établissements hospitaliers. Cette intervention rassurante du Premier ministre vient après la diffusion avec ampleur très forte, dans des réseaux sociaux pas innocents du tout, d’informations fausses et sans fondement qui exploitent de façon éhontée la détresse des malades et de leurs familles et qui visent à semer la panique dans la population, dans un but évident de déstabilisation.
Aymen Benabderrahmane a appelé les citoyens à faire preuve du plus haut degré de conscience et ne pas croire à ces fausses informations. Il leur a demandé de respecter les mesures de prévention et se faire vacciner. Aymen Benabderrahmane a rappelé jeudi, dans une déclaration à la presse, que la production nationale d’oxygène oscillait entre 400.000 et 420.000 l/j, mais la hausse surprenante de la demande d’oxygène a amené à prendre des décisions et des mesures pour venir en appui à cette production. Il a fait état d’une mesure urgente prise dans ce sens, consistant en l’importation de plus de 160.000 litres d’oxygène, en sus d’autres quantités qui seront importées. Il s’agit également, poursuit-il, de l’importation de 15.000 concentrateurs d’oxygène, dont 1.050 déjà réceptionnés, mais également de l’acquisition de 2.250 concentrateurs entre les 3 et 5 août prochain, tandis que d’autres cargaisons seront reçues par lots à compter du 10 août.
Le Premier ministre a fait savoir que l’Algérie a passé commande pour l’acquisition de 10 unités de production d’oxygène d’une capacité de 30.000 et 40.000 litres à répartir sur les grands établissements hospitaliers, ce qui permettra d’atténuer la pression qui prévaut actuellement au sein des hôpitaux. S’agissant de la disponibilité du vaccin anti-Covid-19, le Premier ministre a indiqué que l’Algérie a acquis plus de 9 millions de vaccins. Il a ajouté qu’en août prochain, 9.200.000 doses seront acquises, en sus de 5 millions d’autres qui arriveront en septembre, et à partir de la mi-septembre, une unité de production de vaccins sera lancée à Constantine, avec une capacité de production de 2,5 millions de doses. A ce propos, on sait qu’une délégation d’experts chinois est arrivée à l’aéroport international Mohamed-Boudiaf de Constantine, vendredi soir, pour une visite en vue d’inspecter les équipements et les matériels destinés à la production du vaccin anti-Covid, Sinovac.
Dans le cadre de la coopération entre le Groupe Saidal et la société pharmaceutique chinoise Sinovac pour la production du vaccin anti-Covid-19, la P-dg du Groupe Saidal, Mme Fatoum Akacem s’est rendue mercredi au niveau du site de production de Constantine 1 accompagnée de directeurs centraux de l’Industrie pharmaceutique et du Directeur Général de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (Anpp), Kamel Mansouri, pour suivre de près le déroulement de l’opération de l’inspection par la délégation chinoise, ajoute le communiqué. Selon le communiqué, en plus de l’inspection, la journée a été consacrée essentiellement à une revue documentaire.
Autre mesure décidé et mise en œuvre par le Gouvernement : l’affectation des structures hôtelières à la lutte anti-Covid-19 en leur fournissant les quantités d’oxygène nécessaires, afin de mieux prendre en charge les malades. L’épidémie de Covid-19, depuis son irruption dans notre pays en février 2020, a levé le voile sur les immenses dégâts causés par le désengagement de l’Etat de la sphère économique et sociale, et l’abandon de la planification centralisée, y compris dans les domaines sensibles, dictés par des considérations idéologiques, opérés depuis la fin des années 1980, et qui ont durement touché le système de santé en Algérie.
Lakhdar A.