Soulaimane Raissouni poursuit sa grève de la faim, sa demande à être hospitalisé refusée

Maroc :

Le journaliste marocain Soulaimane Raissouni, dont l’état de santé s’est gravement dégradé, poursuivait samedi sa grève de la faim entamée il y a plus de 120 jours, et sa demande à être transféré à l’hôpital a été refusée par l’administration pénitentiaire sous prétexte que les hôpitaux sont surchargés avec des patients atteints du Covid-19.

Dans un tweet, Hadjer Raissouni, journaliste également, a indiqué samedi, dans un tweet, que son oncle Soulaimane «n’a pas mis fin à sa grève de la faim et n’a pas encore été transféré à l’hôpital», l’administration pénitentiaire lui invoquant l’«absence de place au sein de l’hôpital Ibn Rochd, submergé par les malades Covid-19». Soulaimane Raissouni, récemment condamné à cinq ans de prison pour ses opinions acerbes à l’encontre du régime marocain avait demandé la semaine passée, à être hospitalisé pour mettre fin à sa grève de la faim. «Il est d’accord pour suspendre sa grève de la faim mais son état de santé est tellement grave qu’il a besoin d’être hospitalisé», selon son avocat Me Miloud Kandil.
Depuis plus de quatre mois, le journaliste refuse de s’alimenter pour protester contre une «grande injustice». Ces derniers jours, son état de santé s’est «détérioré» après un malaise : «Il avait perdu conscience, il était dans une situation hideuse. Je l’ai vu lundi, j’avais l’impression de parler avec un cadavre», avait souligné mardi Récemment, plus de 350 personnalités marocaines et étrangères ont appelé l’éditorialiste à mettre fin à sa grève de la faim. Après sa condamnation, plusieurs ONG dont le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières(RSF), ont appelé à sa libération «immédiate».
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