«Un plan structuré contre l’Algérie»

Le politologue Mustapha Heddam :

Le politologue Mustapha Heddam a évoqué la présence internationale de l’Algérie, le retour de la diplomatie à son efficacité d’antan avec des résultats palpables sur la scène mondiale dans pas mal de dossiers, comme le Mali, la Libye, la Palestine, le conflit égypto-soudano-éthiopien et le Sahara occidental, comme autant d’arguments qui font que «l’Algérie subit un plan bien structuré et très organisé mis en exécution pour la faire déstabiliser en ciblant les différents segments qui font sa force : l’économique, le politique, la diplomatie et son Armée et s’attaquer à sa sécurité, sa stabilité».

Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio algérienne, dont il était, dimanche, l’invité de la rédaction, il a souligné que «ces segments font l’essentiel qui nourrit une guerre tous azimuts contre notre pays». «Ceux qui veulent mettre à feu l’Algérie sont des Algériens qui sont au service d’officines étrangères», a-t-il affirmé, de prime abord pour cadrer les tenants et aboutissants des derniers incendies et l’assassinat abject du citoyen de Miliana. Les enquêtes en cours vont, selon l’orateur, éclairer l’opinion publique, le moment venu, par l’autorité judiciaire et tout sera fait dans la transparence, pour élucider les objectifs que se sont assignés les commanditaires.
Parmi ces objectifs, Mustapha Heddam évoque celui de briser un élan de solidarité en faisant commettre un crime abominable et diviser les Algériens. Mais fort heureusement, se félicite-t-il, ces deux objectifs ont été battus en brèche par une démonstration extraordinaire des Algériennes et des Algériens. S’agissant des éventuels commanditaires, il dira que «tout observateur avisé ne peut soustraire les deux nébuleuses qui cherchaient la déstabilisation de l’Algérie, allusion faite aux mouvements du MAK et de Rachad, par ces crimes abominables». L’analyste rappelle à ce propos avoir soutenu, sur ces mêmes ondes, que «dans les guerres de quatrième génération, il y a une manière d’agir pour mener un pays au chaos», expliquant qu’«il ne s’agit plus de frappes de blindés ou des bombardements d’avions, mais en ciblant plutôt différentes manières de fractures».
A ce propos, il fait savoir qu’il y a quatre lignes de fractures à savoir : les différences religieuses, ethniques, les droits de l’Homme et les droits de la Femme admettant qu’«on a eu droit au quatre fractures qu’on excellait pour les introduire en Algérie, rappelant au passage les épisodes des Ahmadites, ethniques en tentant de créer la scission entre arabophones et berbérophones, et les attaques par certaines personnalités du Parlement européens par rapport au sujet des droits humains.
L. A.