Mise en garde contre l’importation des conflits du Moyen-Orient au Maghreb

Diplomatie

L’ancien diplomate tunisien, Abdallah Labidi, a mis en garde contre l’importation des conflits du Moyen-Orient au Maghreb arabe, soulignant que l’Algérie a toujours été une cible difficile à atteindre pour l’entité israélienne qui s’est introduite dans la région grâce au Maroc.

La région est en proie à un grand conflit (…) et la question dépasse le Maroc et l’Algérie, car il y a une volonté de transformer notre région en Proche-Orient-bis et le Maroc est en train de mettre le feu aux poudres, a prévenu le diplomate et analyste politique tunisien dans une déclaration à la station de radio tunisienne Jawhara FM. «L’Algérie a toujours été une cible difficile à atteindre pour l’entité israélienne», a-t-il dit, regrettant que le Maroc ait fait de son territoire une plate-forme pour le ministre des Affaires étrangères de l’entité sioniste, Yaïr Lapid, lui permettant de proférer des propos hostiles à l’Algérie. M. Labidi a relevé que la décision de l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc est intervenue après la distribution, par l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, d’une note officielle appelant à la scission de l’Algérie et les déclarations de responsables du Maroc prétendant que «la Kabylie est occupée».
Par ses agissements, le Maroc a voulu «faire le parallèle avec la demande algérienne de garantir au peuple sahraouie son droit à l’autodétermination» alors qu’il n’y a pas lieu de comparer ici vu que la question du Sahara occidental est inscrite à l’ONU et il existe une mission onusienne chargée de l’organisation d’un référendum d’autodéterination au Sahara occidental, a affirmé le diplomate tunisien. Qui plus est, les Nations unies et la Cour internationale de Justice de La Haye ont reconnu que le Sahara occidental n’est pas un territoire marocain et appelé à un référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui, ce qui a été rejeté par le régime marocain qui a œuvré à modifier la structure de la population des territoires sahraouis. Labidi est revenu sur «la marche verte» initiée par le défunt roi du Maroc Hassan II, et à laquelle avaient pris part 350.000 marocains qui ont foulé le sol du Sahara occidental, ajoutant que «nous savons tous que lorsque la Mauritanie a obtenu son indépendance, il y avait un grand désaccord entre la Tunisie et le Maroc qui voulait annexer la Mauritanie.
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