Le football a-t-il changé de terrain ?

«Depuis ses débuts au milieu du XIXe siècle en Angleterre, ce sport (le football), a été la vitrine de nations, de communautés, le moyen d’expression de minorités, le terrain de confrontations et de revendications extra-sportives. Autour de lui se cristallisent des enjeux sociaux, politiques, nationaux ou internationaux.

Ce sport est devenu une économie lucrative : un show avec ses stars, ses temples, ses grands-messes, ses passions, ses excès», estime l’historien français, Paul Dietschy, spécialisé dans le domaine du sport et particulièrement du football. Qu’en est- il en Algérie, où la nouvelle saison footballistique approche ? Sera-t-elle différente ? Plus intelligente, plus sportive, plus mobilisatrice plus transparente, et surtout plus constructive, un football qui verra enfin, les projets des différents clubs sortir de terre ? Dans un autre chapitre, les professionnels souhaitent que les joueurs saisissent cette coupure pour améliorer leur formation, leur langage, leur vocabulaire et rejoignent ainsi leurs collègues qui ont obtenu leur BAC.

La finance, rien que la finance, le reste attendra ?
De tout temps, le football refuse d’être cette courroie qui éclate, qui divise, qui transforme le football en une place financière où circule des millions, voire des milliards de dinars pour «acheter» ou «vendre» des joueurs. Le football exerce sa force, la tempête financière s’accélère et on ne sait plus compter les buts, mais les billets pour un joueur, qui souvent déçoit et a bien des égards, fait regretter la dépense, non seulement, mais par ricochet le choix.

Le football partagé entre finance et spectacle Que sera la saison prochaine ?
Des joueurs quittent leur club pour un centime de plus. Mais la production sur le terrain vaut-elle ce centime ? Tout s’achète, joueurs, entraîneurs sans une garantie de retour sur investissement. La question illumine ce sport tant que l’argent est le nerf de la guerre. La vérité du terrain n’y est pas seulement sportive, elle est aussi économique. Un cas d’exemple que voici «en 2019 la finale de la Ligue des champions, Liverpool FC Tottenham Hotspur (2-0 pour le premier) était bien plus qu’une affiche % anglaise». Il s’agissait aussi d’un choc de titan entre les 7e et 10e puissances financières du football.
Ces deux clubs génèrent respectivement 514 et 428 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, selon le dernier rapport Football Money League du cabinet Deloitte. «Il existe une corrélation très forte entre revenus et résultats sportifs, explique Luc Arrondel, économiste du sport et coauteur du livre «l’argent du football». De hauts revenus permettent d’acheter les meilleurs joueurs, qui en retour assurent davantage de victoires». Vérification : 13 des 16 équipes qualifiées en huitième de finale de la Champions league en huitième de finale de la Champions League se classent dans le Top 20 des clubs les plus riches, dont le niveau de revenus minimum tutoie 200 millions. Seize clubs affichaient au début de la saison 2018-2019 un budget inférieur à 100 millions d’euros. Le Paris SG, avec 520 millions, n’a aucun rival à sa hauteur.

Kylian Mbappé au plus offrant…
Aujourd’hui, le Real Madrid et le PSG négocient autour du transfert de Kylian Mbappé après la formulation d’une deuxième offre pour l’international français de la part des Merengue, selon les informations du quotidien L’Équipe. Le club madrilène propose 170 millions d’euros + 10 millions de bonus, soit 180 millions. C’est la somme qu’avait dû payer le club de la capitale pour s’offrir les services de Mbappé en 2017, lorsqu’il était encore à Monaco.

«Le football sport à 11 et à la fin, c’est le compte en banque des joueurs qui gagne»
Selon le site Internet du journal sportif espagnol Marca, la conclusion du transfert serait imminente et son annonce pourrait intervenir vendredi. Plus tôt dans la semaine, la Maison blanche avait formulé une première proposition à hauteur de 160 millions au PSG, qui n’avait pas donné suite, le directeur sportif Leonardo la jugeant «insuffisante». Dimanche 22 juin 2014, le journal Le Buteur met en ligne un papier qui révèle, ou confirme, ce qui se passait déjà dans le monde du business foot. Après avoir estimé que «le football est un sport qui se joue à 11 et à la fin, c’est le compte en banque des joueurs qui gagne. Et qui gagne beaucoup même. Des salaires affolants, des contrats publicitaires mirobolants et même des primes de victoire. Sans rentrer dans un débat sans fin sur l’argent dans le football, est-il normal de promettre à un joueur une prime, uniquement pour qu’il soit motivé et qu’il permette à son équipe de gagner ?»
Synthèse de H. Hichem