La condamnation du journaliste Taoufik Bouachrine à 15 ans de prison confirmée

La Cour de cassation marocaine a confirmé, jeudi passé, la peine de 15 ans de prison infligée au directeur du journal Akhbar Al-Yaoum, Taoufik Bouachrine, rapportent des médias marocains.

Le patron du quotidien Akhbar Al-Yaoum, qui a cessé de paraitre depuis mars dernier, avait été condamné en appel à quinze ans de prison ferme pour «traite d’êtres humains», «abus de pouvoir à des fins sexuelles, «viol et tentative de viol», accusations que le journaliste a toujours niées. Taoufik Bouachrine avait été condamné à 12 ans de prison en novembre 2018. Une peine qui sera alourdie en octobre 2019. La plus haute juridiction marocaine a estimé irrecevables «les demandes de revoir la peine de prison prononcée à son encontre». Sa peine de prison a été assortie d’un total de 2,5 millions de dirhams d’indemnités pour les huit plaignantes.
Dans son réquisitoire, le ministère public avait réclamé une peine de 20 ans de prison assortis d’une amende d’un million de dirhams. A peine sa condamnation prononcée, que l’un des avocats de l’accusé avait indiqué que son client allait se pourvoir en cassation, affirmant que sa condamnation «ne reposait sur aucun élément». Réagissant à la décision de la justice marocaine, Reporters sans frontières (RSF) a déploré «le verdict inique» qui frappe le journaliste Taoufik Bouachrine estimant que «la conduite des procès ne permet pas d’écarter l’hypothèse que cette affaire ait été montée ou à tout le moins exploitée pour discréditer le journaliste». Elle a, à cet effet, réitéré son appel au roi du Maroc «pour qu’il fasse libérer les journalistes arbitrairement détenus, Taoufik Bouachrine, Omar Radi, Souleiman Raissouni.
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