Désignation d’un émissaire au Sahara occidental, une opportunité pour organiser un référendum

Madrid

Le représentant du Front Polisario en Espagne, Abdallah Laarabi considère que la nomination prévue de Staffan de Mistura en tant que nouvel émissaire pour le Sahara occidental constitue une nouvelle opportunité à saisir par l’ONU pour accorder au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination à travers l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental. Dans une déclaration à l’agence Europa Press, Abdallah Laarabi a indiqué que « la nomination prévue de Staffan de Mistura constitue une nouvelle opportunité à saisir par l’ONU pour accorder au peuple sahraoui le droit d’exprimer ses aspirations à travers un référendum d’autodétermination ». « Il s’agit là d’une nouvelle tentative pour relancer le processus de paix onusien », a-t-il dit. Abdallah Laarabi a appelé le Conseil de sécurité à « soutenir le peuple sahraoui et à lui accorder la chance d’exprimer ses aspirations à travers un référendum, et ce de manière démocratique et transparente ». Il impute l’entrave du processus de paix à « l’entêtement de l’occupation marocaine et à l’inertie de la communauté internationale qui a contribué à l’échec de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) dans l’accomplissement de sa principale mission pour laquelle elle a été créée en 1991 ».
Pour rappel, le futur émissaire proposé par Guterres pour relancer le processus de paix au Sahara Occidental, à l’arrêt depuis 2019, a été nommé en 2014 envoyé spécial sur la crise en Syrie. De Mistura a eu à assumer le rôle de facilitateur pour les pourparlers de paix en Syrie, une fonction précédemment occupée par l’Algérien Lakhdar Brahimi, qui a démissionné en mai et avant lui par Kofi Annan. Possédant deux nationalités, italienne et suédoise, le diplomate, 74 ans, cumule quatre décennies d’expérience à l’ONU, dans les zones touchées par le conflit aussi bien que dans les agences humanitaires. L’ancien médiateur a déjà offert ses bons offices en Irak et en Afghanistan où il a servi en tant que chef des missions de l’ONU dans ces deux pays.
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