«Les dettes des entreprises publiques seront absorbées par le biais d’inter-partenariats ou rééchelonnées»

Hocine Bendif, le Directeur général de la gestion du secteur public au ministère de l’Industrie :

La Direction générale de la gestion du secteur public marchand (Dggspm) au ministère de l’Industrie a révélé, hier lundi, que la tutelle s’employait à relancer l’activité au niveau de 50 entreprises économiques publiques suspendues d’activité et leur impulser une nouvelle dynamique. «Des travaux sont en cours pour relancer les activités de ces entités économiques, en plus d’accélérer le processus de récupération des entreprises soumises à la saisie judiciaire pour leur permettre de reprendre leurs activités dans les plus brefs délais», a indiqué Hocine Bendif, le Directeur général de la gestion du secteur public marchand (Dggspm).
Intervenant sur les ondes de la Chaîne I de la Radio algérienne dont il était l’invité de l’émission ‘’La Matinale’’, Hocine Bendif a assuré que le ministère travaillait actuellement sur des solutions pour redynamiser 50 entreprises économiques publiques dans un délai pouvant aller jusqu’à trois mois. Rappelant, à l’occasion, la décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune appelant à la nécessité de récupérer les entreprises soumises à la saisie judiciaire, car la propriété de certaines usines sera transférée, comme l’usine de production de Jijel et Kogral dans la capitale, permettant le soutien du secteur public.
Interrogé sur les dettes des entités économiques publiques, le Directeur général de la Dggspm au ministère de l’Industrie a assuré que les dettes des entreprises économiques publiques seront absorbées par le biais d’inter-partenariats ou rééchelonnées jusqu’à ce que leur santé financière soit rétablie, et c’est selon les déclarations du ministre.
«Le secteur public commercial compte 10 complexes ou parcs industriels publics, comprenant 187 entreprises et 270 unités de production.
«Grâce à ces complexes industriels le secteur public commercial continue de jouer son rôle dans la substitution des importations, comme le complexe Gica (Groupe industriel des ciments d’Algérie) ou Cedar qui répondent, amplement, aux besoins locaux et exportent à l’étranger», a fait remarquer Hocine Bendif.
Evoquant la nouvelle vision de la tutelle quant à développer les entreprises économiques et améliorer leur rendement, l’invité de la Chaîne I de la Radio algérienne a observé que celle-ci (vision, ndlr) repose sur l’investissement libre, la simplification des procédures administratives, et la facilitation de la création d’institutions.
Mais aussi, a-t-il poursuivi, améliorer la visibilité et assurer la stabilité juridique. Faisant état d’un projet de loi pour la gestion du foncier industriel, qui permettrait la création d’une agence nationale visant à éliminer la bureaucratie et à faciliter l’investissement et la prévoyance dans le domaine immobilier.
Pour ce qui est du nouveau projet de loi d’investissement qui avait été finalisé, Hocine Bendif a estimé que ce dernier devrait aboutir à des résultats positifs d’ici 2022. Saluant, au passage, le discours du président de la République lors de la dernière réunion Gouvernement-walis pour restaurer la confiance des investisseurs et travailler au développement de l’institution économique.
Récemment, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, a donné des instructions pour relancer, dans les plus brefs délais, les entreprises industrielles à l’arrêt ou en difficulté. Conformément, a indiqué un communiqué de ce département ministériel, aux orientations du président de la République et des instructions du Premier ministre. C’était lors d’une réunion, au siège du ministère, avec les responsables des groupes industriels publics, pour étudier la situation de leurs entreprises et unités à l’arrêt ou en difficulté et les mécanismes permettant de les relancer.
Une rencontre au cours de laquelle Ahmed Zeghdar a insisté sur la nécessité de relancer ces unités et entreprises dans les plus brefs délais, conformément aux orientations du président de la République et des instructions du Premier ministre, et ce, à travers le redémarrage de leurs activités ou leur transfert vers d’autres branches rentables sur le plan économique. Insistant, à l’occasion, sur l’impératif de réviser la gestion des groupes industriels publics notamment ceux en difficulté, non sans souligner l’intégration des contrats de performance dans le mode de gestion.
Rabah Mokhtari