Progression «inquiétante» en milieu scolaire

Relizane : les affections bucco-dentaires en hausse

La carie dentaire est la pathologie la plus fréquente en milieu scolaire. La prévalence est de 37 à 40%, encore que ce chiffre est bien en deçà de la réalité puisque les consultations de dépistage effectuées dans le cadre du programme de santé scolaire ne se font pas dans les conditions optimales, et seulement 20 à 22 % des enfants orientés pour soins de carie ou de malposition dentaire sont pris en charge.Le taux de prévalence de la carie dentaire est de 70%», affirme le premier responsable de la santé scolaire à Relizane.
La progression de cette maladie est due à de nombreux facteurs (prises fréquentes de boissons et d’aliments sucrés, exposition insuffisante aux fluorures, manque de soins dentaires…).
D’origine infectieuse, les affections bucco-dentaires (caries, jaunissement des dents, gingivite, parodontite) conduisent, en l’absence de traitement, à la perte précoce
des dents.
Elles sont, principalement, liées à la présence de plaque dentaire, même si certains cofacteurs de risque contribuent à augmenter la fréquence et la sévérité des atteintes.
La carie, qui détruit les tissus durs de la dent, reste la principale affection bucco-dentaire, dans nos écoles.
Les dents des enfants et adolescents sont plus vulnérables, surtout avec la présence d’autres facteurs de risque et en particulier, une hygiène insuffisante, une alimentation très sucrée et un recours aux soins insuffisant et souvent tardif.
Si dans les pays développés, les maladies bucco-dentaires, en particulier les caries, ont connu une nette baisse, dans notre pays, par contre, cette affection gagne du terrain.
Il faut avouer que le traitement de la carie dentaire est très onéreux (le plombage d’une seule dent coûte, au moins 3.000 dinars) et l’investissement pour acquérir du matériel de traitement adéquat est très lourd.
A signaler que devant l’échec de cette approche, une nouvelle orientation dans la politique de santé bucco-dentaire basée sur l’odontologie préventive s’impose.
N. Malik