La FAF face à un retard important à rattraper

Élu le 15 avril dernier, le nouveau président de la Fédération algérienne de football, Charef-Eddine Amara, est déjà sous les projecteurs des médias.

Les raisons ne sont nullement surprenantes, le président n’apparaît pas sur les différents écrans au moment même où des dossiers s’empilent et s’accumulent, non seulement, mais se font remarquer aussi au niveau des quais des Ligues qui souhaitent voir plus claire dans la concrétisation des objectifs portés sur les registres de la nouvelle équipe, ainsi les premiers traits de son bilan risquent de ne pas calmer les esprits qui s’échauffent dans le silence.
Les professionnels préfèrent évoquer en premier, la crise de liquidités qui frappe de plein fouet l’instance et qui l’empêcherait d’honorer ses créances. Les archives et les médias nous font rappeler que «près de 400 milliards de centimes en emprunt obligataire ont été souscrits à l’emprunt obligataire pour la croissance nationale en 2016… Une feuille de route mise en scène sous l’ère de l’ancien président Mohamed Raouraoua, qui voulait inaugurer l’hôtel de haut standing sur un terrain libre dans l’enceinte du siège de l’instance fédérale à Dély Ibrahim. Mais ce projet fut annulé au lendemain de l’arrivée de Zetchi, qui a opté pour une autre option, plus avantageuse, disait-il, en l’occurrence la réalisation de centres de formation à travers le territoire national.

Des statuts d’amendement en salle d’attente
L’autre dossier qui est au centre de l’actualité n’est autre que les amendements des statuts de la FAF en liaison avec la FIFA. Cet amendement prend hélas de l’âge, alors qu’il figure sur son carnet de promesses qui consiste à aller vite, très vite pour concrétiser tous ses objectifs, ce qui fut d’ailleurs salué par l’ensemble des sportifs, il s’agit de marquer une nette différence en matière de vitesse d’exécution des projets annoncés et des transformations qui puissent donner de nouvelles couleurs non seulement à la FAF mais par ricochet au championnat national.
Mais quelque chose dérange cet esprit, voire celle de croire à une avancée du football national et à son organisation, ce qui bloque, ce sont ces reports des AG qui devaient se tenir comme annoncé par le président de la FAF, et ce, «conformément aux engagements pris par le président Charaf-Eddine Amara lors de son élection, le 15 avril dernier, et notamment après plusieurs réunions avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, que les amendement des statuts de la FAF ont été finalisés avec la FIFA», a indiqué l’instance fédérale dans son communiqué, diffusé en juin dernier sur son site officiel, en précisant que cette finalisation s’était faite «suite à la réunion du lundi 28 juin, tenue en visioconférence avec les représentants de la FIFA».

Le ratage de la vulgarisation des statuts
«Dans un premier temps, il sera question de vulgariser les statuts amendés auprès des acteurs du football, lors de réunions régionales, avant de convoquer, dans une seconde étape, une assemblée générale extraordinaire (Agex) pour l’adoption desdits statuts», avait indiqué la FAF. Mais ce travail ne pouvait se faire puisque l’annulation de dernière minute de l’assemblée générale de la Ligue de football professionnel programmée lors de la réunion du Bureau fédéral à la date prévue, a été tout simplement annulée au motif que le président est annoncé indisponible sur le sol algérien pour des raisons personnelles. Pour les membres du BF, il fallait examiner deux articles relatifs à la composante de l’AG : qui devrait passer de 23 à 18 membres, et celle de la composante du bureau exécutif, de 7 à 5 membres. «Ce n’est qu’une fois que ces textes sont finalisés que, le BF arrêtera les deux dates des Agex et de l’AGE, et ce, afin de permettre aux membres de la LFP de procéder d’abord aux amendements des nouveaux statuts ensuite à l’élection du président et de ses membres, et ce, après avoir au préalable amendé les statuts de la FAF, car sans ces amendements exigés par la FIFA les trois Ligues nationales, LFP, LNFA et LIRF ne pourront pas tenir leurs assemblées générales électives». Mais les absences répétées du président de la FAF font que ces échéances importantes pour la réorganisation du football national soient reportées. La FAF aura-t-elle le temps pour rattraper le retard ?
H. Hichem