La guerre lancée par la France échoue au Mali

Washington quitte l’Afghanistan

«Janvier 2013 : l’armée française intervient au Mali. C’est sa plus grosse opération militaire à l’étranger depuis la guerre d’Algérie».
François Hollande avait pourtant annoncé que la France n’interviendrait pas,Pour Sébastien Boussois, chercheur spécialiste du Moyen-Orient, l’échec de l’opération militaire française au Sahel est patent, dans la mesure où le djihadisme serait loin d’avoir été éradiqué dans la région.
Le retrait américain d’Afghanistan, après 20 années de tentative d’édification d’un Etat viable, n’a hélas rien mis en lumière de nouveau. Depuis 1945, le gendarme du monde n’a plus été à même de gagner une guerre à l’extérieur, dans des contrées lointaines, pas plus que d’imposer son modèle politique, note RT. Il en est de même à-peu-près pour d’autres puissances occidentales comme la France. Sa présence au Sahel, dans la zone des trois frontières, dans le cadre de l’opération Barkhane semble vouée malheureusement à l’échec depuis le début. Le ministère de la Défense précise les objectifs initiaux de la présence française dans la région de la sorte : «La stratégie sahélienne de la France vise à ce que les Etats partenaires acquièrent la capacité, d’assurer leur sécurité de façon autonome. Elle repose sur une approche globale (politique, sécuritaire et de développement) dont le volet militaire est porté par l’opération Barkhane, conduite par les armées françaises», précise RT. Le djihadisme au Sahel est plus présent que jamais, mais plus revigoré que jamais, note RT pour dire que la France a echoué. Dans son livre Une guerre perdue, la France au Sahel, Marc-Antoine Pérouse de Montclos résume parfaitement les origines de l’opération : «Janvier 2013 : l’armée française intervient au Mali. C’est sa plus grosse opération militaire à l’étranger depuis la guerre d’Algérie. François Hollande avait pourtant annoncé que la France n’interviendrait pas, note RT. L’objectif au départ était seulement d’appuyer une éventuelle opération de paix des Nations unies pour rétablir l’ordre. Et il est clair désormais que le jour où Paris fuira, comme Washington l’a fait de Kaboul, Bamako tombera comme le chapelet de villes stratégiques du coin. C’est inévitable tant la détermination islamiste s’auto-entretient justement d’une présence et résistance occidentale à l’ordre régional que ces djihadistes comptent bien imposer à terme. La logique de guerre lancée par les américains et la France echoue. Washington a quitté l’Afghanistan, 20 ans depuis la guerre lancée par Washington dans ce pays pour soi disant lutter contre le terrorisme, la France echoue au Mali où il prétend lutter contre le terrorisme. Le président du Mali a accusé l’Hexagone d’entraîner les terroristes dans ce pays. La France a déjà libéré nombre de terroristes et accordé rançons aux terroristes. La guerre lancée par la France est contestée, notamment lorsque les terroristes gagnent du terrain. La France qui dit les combattre a participé au renforcement des terroristes, note le président du Mali. La guerre lancée par la France au Mali est contestée par l’Algérie.
Agence