Une centaine de livres d’histoire exposés à Constantine

Lutte du peuple algérien pour son indépendance

Une centaine de livres relatant l’histoire de la lutte du peuple algérien contre le colonialisme depuis les résistances populaires jusqu’à la Guerre de libération, des portraits et autres photos inédites de valeureux résistants, moudjahidine et chouhada ont été mis en exergue dans une exposition tenue samedi au musée national Cirta de Constantine à l’occasion du 60ème anniversaire de la Journée nationale de l’émigration (17 octobre 1961).
Riche en contenu et abordant divers aspects de l’histoire de la lutte des Algériens, cette exposition, organisée par la Direction des moudjahidine de Constantine, propose une centaine de livres, des cartes géographiques, des portraits de résistants, de chouhada et de moudjahidine, ainsi que des photos inédites, au grand bonheur des visiteurs, dont notamment des universitaires venus découvrir un pan de l’histoire du pays.
L’exposition met en avant des livres dont «La 7e Wilaya» et «La guerre du FLN en France (1954-1962)» d’Ali Haroun, paru en 2012 aux éditions Casbah et qui relate l’organisation de la lutte algérienne sur le sol français, ainsi que «Les ratonnades d’octobre -Un meurtre collectif à Paris en 1961» de Michel Levine, paru en 2011, dans lequel l’écrivain revient sur la répression policière de la manifestation pacifique des Algériens le 17 octobre 1961 à Paris.
Selon Maya Belbaâli, informaticienne à la direction locale des moudjahidine et l’une des encadreurs de l’exposition, ces deux œuvres «mettent à jour des pans de l’histoire de la Guerre de libération menée par des milliers d’Algériens en France et le tragique événement du 17 octobre 1961».
La direction locale des moudjahidine, a-t-elle ajouté, dispose d’un fonds documentaire «très intéressant» sur la lutte contre le colonialisme.
Scindée en plusieurs ailes, l’exposition «dépoussière», sous le chapitre résistances populaires, «La résistance des Aurès 1916», un livre de l’association du 1er novembre de Batna et remet à jour «Les correspondances de l’Emir avec le général Desmichels» d’Abdelhamid Zouzou, paru en 2003 à la maison d’édition Houma, «Abd-El-Kader, sa vie politique et militaire», d’Alex Bellemare paru à Dar Béni Mezghana et «El hadj Ahmed Bey, un homme d’Etat et un résistant» de Boudersaya Bouazza, paru aux éditions Dar El Hikma.
Le mouvement réformiste en Algérie est également abordé dans une aile où est exposé, entre autres, le livre d’Ahmed Meriouche, «Tayeb El Okbi et son rôle dans le mouvement national algérien», paru en 2007 aux éditions Houma et «Les activités de l’association des oulémas musulmans algériens en France entre 1936-1956» d’Abou El Kacem Saâdallah.
Sous le chapitre «personnalités de la Guerre de libération», les visiteurs de l’exposition redécouvrent «Amirouche et Si El Haouès», paru aux éditions Djoussour, «Abbas Laghrour, chef de la Wilaya I historique», ainsi que «Mustapha Benboulaid, héros des Aurès».
Dans l’aile réservée aux avocats sans frontières, l’exposition met en avant le livre «L’avocat des fellagas» d’Henri Coupon, membre du collectif d’avocats de défense des militants du FLN 1958-1962, paru en 2015 et «La Guerre d’Algérie en France» de Linda Amiri, paru en 2004 aux éditions Chihab.
Au chapitre «Les amis de la Révolution» sont également exposés des livres comme «Enrico Mattei et la Révolution algérienne», dédié au parcours du militant anti colonialiste et industriel italien et «Moudakirat latino amriki fi soufouf el harb al djazairia», relatant le parcours du moudjahid Roberto Mahmoud Muniz, un Argentin ayant rallié la Révolution algérienne en 1959.
L’exposition met en avant également une série de timbres-poste retraçant les grandes étapes de la lutte du peuple algérien, les massacres du 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata, la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris notamment, émis à l’occasion de la commémoration de divers événements historiques.
Aussi, des portraits des martyrs comme Hassiba Benbouali, Abdelmalek kitouni et Didouche Mourad, entre autres, sont exposés ainsi qu’une photo rare regroupant les grands invalides de la Guerre de libération prise dans les années 1980.
Les livres exposés, affirme Mme Belbaâli, sont pour la majorité un don du ministère des Moudjahidine et Ayants-droit, que la direction locale des moudjahidine veille, à chaque occasion, à faire découvrir au public.

R.C.