Lancement du programme «Padica» pour la diversification industrielle

Coopération Algérie-Union européenne

Le programme d’appui à la diversification industrielle et à l’amélioration du climat des affaires «Padica», dans le cadre de la coopération Algérie-Union européenne, a été lancé lundi à Alger.Lors de son allocution à l’occasion de la cérémonie de lancement de ce programme, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, a souligné l’intérêt pour l’Algérie de profiter des expériences de réussite pour soutenir l’industrie nationale.
«Il s’agit aussi de relever le défi de la diversification économique que le Gouvernement a fixé comme objectif à atteindre à travers l’amélioration du climat des affaires de nos entreprises», a-t-il souligné.
Pour sa part, l’ambassadeur de l’Union européenne en Algérie, Thomas Eckert, a estimé que «Padica» est «un programme ambitieux qui converge avec les orientations algériennes tendant vers la diversification de l’économie du pays et à améliorer le climat des affaires».
«La diversification industrielle est un défi global et non pas spécifique à l’Algérie. C’est le cas dans d’autres pays, comme en Allemagne, face à la fin annoncée du charbon et du moteur automobile à combustion d’ici 2030», a-t-il expliqué. Il a également estimé que la sortie de la crise sanitaire constitue «une opportunité pour faire face aux défis de la diversification industrielle». De son côté, la directrice nationale du programme, Nabila Sahnoune, a indiqué que ce programme, d’un coût total de 18,7 millions d’euros, vise à atteindre un accroissement de la part du secteur industriel dans l’économie nationale tout en appuyant l’environnement global de l’entreprise afin de stimuler la création de nouvelles entreprises et de répondre aux attentes des opérateurs économiques. De plus, ce programme qui doit s’achever en 2025, a permis l’acquisition d’équipements dont un data-center, un laboratoire d’essais mécaniques et un laboratoire de métrologie dimensionnelle.
L’expert en diversification industrielle au sein du «Padica», Amokrane Nouad, a cité les filières industrielles prioritaires dans le cadre de ce programme, à savoir l’agroalimentaire, la mécanique /automobile, l’électronique/électroménager, les mines, la pharmacie, le textile/cuir, la chimie et ses dérivés ainsi que la pétrochimie et la plasturgie. Il est à noter que le Programme Padica a pour objectif d’appuyer les efforts de diversification industrielle et l’amélioration du climat des affaires afin de contribuer à un développement économique diversifié et durable. Le Programme est régi par une convention de financement signée en 2016 entre la Commission Européenne et le ministère de l’Industrie et des Mines, aujourd’hui devenu ministère de l’Industrie qui lui assigne les objectifs spécifiques suivants : Créer les conditions d’un accroissement de la part du secteur industriel dans l’économie et concourir à la diversification accrue de l’économie algérienne, et améliorer l’environnement global de l’entreprise afin de stimuler la création de nouvelles entreprises et de répondre aux attentes des opérateurs économiques. Le Programme est structuré en trois composantes, sa mise en oeuvre est assurée par l’Unité d’Appui au Programme (UAP) composée par la Direction Nationale du Programme et l’Assistance technique d’appui (ATA). Le Padica est placé sous la tutelle du ministère de l’Industrie et est doté d’un budget de 18.7 millions d’euros dont 2 millions dédiés à la mise en œuvre du programme consacré à l’amélioration de l’environnement du climat des affaires en Algérie.   Djamila Sai