Début au ralenti de la campagne électorale

Rendez-vous du 27 novembre

La campagne pour l’élection des Assemblées populaires communales (APC) et de wilaya (APW), dernière étape pour parachever le processus d’édification des institutions de l’Etat, a débuté ce jeudi 4 novembre. Elle prendra fin, conformément à l’article 73 de la loi portant régime électoral, le mardi 23 novembre, soit trois jours avant élection prévue le 27 novembre. Les observateurs qualifient de «timide» le début de cette campagne électorale. Le contexte y est sans doute pour beaucoup : l’attention est concentrée sur le lâche assassinat de trois ressortissants algériens par les forces d’occupation marocaines, alors qu’ils roulaient en camion en territoire sahraoui libéré.

La crise sanitaire également a son impact : l’évolution de l’épidémie de la Covid-19 a connu une tendance baissière momentanée qui ne s’est pas confirmée, et a enregistré une augmentation des cas confirmés annoncés jeudi, premier jour de la campagne électorale, avec l’arrivée probable de la 4ème vague, selon des spécialistes. A ce propos, le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a insisté, sur l’impératif de faire respecter le protocole sanitaire et les mesures de prévention contre la Covid-19, pour préserver la santé des citoyens et des candidats, ainsi que pour réussir le rendez-vous électoral du 27 novembre, pour le renouvellement des Assemblées locales. Mohamed Charfi a mis l’accent sur le respect indispensable et primordial des mesures barrières, comme le port du masque de protection et la distanciation physique lors de la campagne électorale.

Enfin, le facteur climatique avec les intempéries que connaît le pays, n’est pas pour favoriser une bonne campagne électorale. Mais comment expliquer que les listes des candidats aux élections ne soient pas visibles dans les espaces d’affichage qui leur sont consacrés ? Est-ce vraiment dû seulement au retard dans l’approbation de certaines listes électorales ? L’obtention de l’accréditation des listes électorales de la part de l’ANIE et leur officialisation, tout en poursuivant le remplacement de certains noms qui ont été radiés des mêmes listes, aurait pris du retard. Il y a, également, dit-on, le problème de pression qui s’exerce sur les différentes imprimeries sollicitées pour imprimer les listes des candidats qui doivent être affichées sur les panneaux placés à cet effet. Le président de l’ANIE s’est félicité, quant à lui, de l’organisation et la coordination, qui se font dans une bonne harmonie entre les éléments de l’ANIE, la société civile et les institutions de l’Etat. Il se dit confiant quant à la réussite des élections.
L. A.