L’Algérie et l’Afrique du Sud s’engagent à renforcer la tradition de concertation à tous les niveaux

Visite de la ministre Naledi Pandor

Par le biais d’un communiqué signé entre l’Algérie et l’Afrique du Sud, il a été convenu de renforcer la tradition de coordination et de concertation à tous les niveaux afin de préserver la convergence des vues entre les deux pays sur les questions d’intérêt commun.
Cet engagement a été décidé à la suite de la visite à Alger de la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor. Lors des entretiens qu’a eus Mme Pandor avec le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, les deux parties «ont finalement convenu d’approfondir la tradition de coordination et de concertation à tous les niveaux afin de préserver la convergence de leurs points de vue, analyses et positions de principe sur les questions d’intérêt commun».
La visite effectuée par Mme Pandor, à l’invitation de Lamamra, «a offert une occasion inestimable de réaffirmer le caractère stratégique des excellentes relations entre les deux pays et d’examiner les voies et moyens de renforcer davantage la coopération bilatérale dans divers domaines en s’appuyant sur les liens forts d’amitié, de solidarité et de soutien mutuel qui existent depuis longtemps», précise le texte. Concernant la situation en Afrique, M. Lamamra et Mme Pandor ont souligné l’«impératif de respecter le principe des solutions africaines aux problèmes africains en ce qui concerne les efforts visant à prévenir, gérer et résoudre les conflits et les crises sur le continent», indique le communiqué.
Evoquant le dossier du Sahara occidental occupé, les deux ministres ont réaffirmé leur engagement indéfectible à soutenir la lutte légitime du peuple sahraoui pour l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination, appelant le nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, à «coordonner étroitement» avec l’UA pour assurer la mise en œuvre de la décision du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA, adoptée le 9 mars 2021, invitant le Maroc et la République sahraouie, tous deux membres de l’UA, à entamer des négociations directes sans conditions préalables à cet effet.
S’agissant de la Libye, les deux parties ont réaffirmé «leur ferme rejet de toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Libye».
A propos du Mali, les deux ministres ont exhorté les parties maliennes à «accélérer la mise en œuvre» de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. Par ailleurs, ils ont exprimé «leur profonde préoccupation face à l’aggravation du fléau du terrorisme et de l’extrémisme violent dans toutes les régions d’Afrique», et appelé à «redoubler d’efforts pour assurer la mise en œuvre des décisions pertinentes prises par les organes de l’UA» à cet égard. Enfin, les deux ministres ont réaffirmé «leur soutien indéfectible au droit inaliénable du peuple palestinien à établir son Etat indépendant et viable avec Al-Quds pour capitale».
Moncef Redha