Une qualification qui a fait trembler…

Match barrage du Mondial-2022

A force de s’habituer à des victoires, les Verts ont failli passer à côté d’une belle victoire, qu’ils auraient dédiée aux 14.000 supporters.En conférence de presse, la sélectionneur algérien Djamel Belmadi disait «si nous n’étions pas qualifiés, ce serait un gros échec et pour moi, la grosse déception» et d’ajouter «qu’il reste encore de gros matches à préparer, et ce ne sera pas aussi facile. On verra d’ici décembre… Ce que les joueurs ont vécu ce soir est important. Je vous dis de suite qu’ils sont conscients des ratages et promettent d’en tenir compte et de tirer les meilleures enseignements».
Le spectacle n’était pas au rendez-vous, et les joueurs étaient totalement absents, pour ne citer que Bounedjah (remplacé par Feghoui), Mahrez, Mandi, Zerrouki, Benlamri. La peur s’est vite installée après le premier but inscrit pas Mahrez à la 20’. Les hommes de Djamel Belmadi dominaient certes le début de partie «mais sans se montrer très dangereux sur une pelouse, une nouvelle fois, en piteux état». Slimani était le premier à tenter de mettre le gardien Koffi dans une situation qui promettait un meilleure contrôle de la partie, les Etalons ne pouvaient pas se laisser dominer puisqu’ils avaient riposté, d’ailleurs avec une frappe de Tapsoba sur laquelle M’Bolhi se couchait. Les Verts poussés par les milliers de supporters bénéficient d’un coup franc, joué rapidement et qui avait permis à Mahrez d’ouvrir le score en reprenant un bon centre de Belaïli sur lequel Bounedjah avait eu la bonne idée de s’effacer (1-0, 21e). Disant que l’Equipe nationale ne s’attendait certainement pas à devoir piocher autant physiquement. Pour arriver à la qualification en barrage (2-2) qui leur permet de terminer en tête du groupe A des éliminatoires de la Coupe du monde 2022 et donc de se qualifier au détriment de leur adversaire, qui était contraint de s’imposer. «Le Burkina Faso est une équipe capable de créer des surprises grâce à ses meilleurs joueurs, un bon groupe, un bon esprit, c’est tout à leur mérite de ce qu’ils ont produit…», estimait Belmadi lors de la conférence de presse.
«Il faut dire que ce match tant attendu n’avait pas était facile pour les hommes de Belmadi qui avaient du mal à maîtriser la partie et les deux équipes se rendaient, coup pour coup. Si Mahrez manquait le cadre de peu, c’est Sanogo qui permettait finalement aux Burkinabè d’égaliser avant la pause (1-1, 37e). Des signes de doutes commençaient alors à s’installer côté Algérie, Belmadi remplaçait Bounedjah par Feghouli à la mi-temps pour revenir à une formation moins offensive.
Resister mais de quelle manière ?
Au retour des vestiaires, les champions d’Afrique pouvaient compter sur un Belaïli à nouveau décisif qui débordait et centrait pour Feghouli qui remettait l’Algérie en tête (2-1, 68e). «Le but de la libération ? Non, car derrière la défense algérienne continuait à se faire prendre dans son dos et Benlamri finissait par provoquer un penalty transformé par Dayo (2-2, 84e)». Ce but plaçait les Fennecs à la merci d’une autre réalisation qui les aurait éliminés, les Verts validant leur billet !

Qu’en pense la presse étrangère ?
Pour wiw Sport «on peut être Champions d’Afrique et friser le code en qualifications pour la Coupe du monde. L’Algérie s’est qualifiée en barrages mardi après-midi en arrachant, chez elle, un match nul face à une malheureuse équipe du Burkina Faso (2-2)».
Le Parisien, lui, évoque «l’Algérie avance à grands pas vers la Coupe du monde 2022 au Qatar. En obtenant le match nul face au Burkina Faso dans la finale de leur groupe qualificatif ce mardi, les Fennecs ont gagné le droit de disputer les barrages aller-retour dont sortiront les cinq sélections africaines pour le Qatar».

H. Hichem