Un convoi militaire français bloqué par des manifestants

Niger

Un convoi militaire français parti de Côte d’Ivoire et se rendant au Mali, en transitant par le Burkina Faso et le Niger, a été bloqué à nouveau par des heurts, cette fois avec des manifestants nigériens. Les autorités du pays évoquent deux morts. Un convoi militaire français d’une centaine de véhicules, parti de Côte d’Ivoire avec pour destination Gao, au Mali, a été temporairement bloqué par des manifestants ce 27 novembre dans la ville de Téra, dans l’ouest du Niger, selon des informations de l’état-major confiées à l’AFP. «Le convoi s’est arrêté hier soir à Téra. Ce matin, quand ils ont voulu reprendre leur progression vers Niamey (à 200 km de là), ils ont été arrêtés par un millier de manifestants et un groupe violent parmi eux a tenté de s’emparer des camions», a détaillé le porte-parole de l’état-major français, le colonel Pascal Ianni, auprès de l’agence de presse. «Les forces de sécurité nigériennes étaient sur place et ont réussi à maintenir les manifestants à distance du convoi avec des gaz lacrymogènes», a-t-il expliqué. Mais après un moment de calme, «vers 10h30, la tension est remontée chez le millier de manifestants». «Les gendarmes nigériens et les soldats français ont effectué des tirs de sommation», a poursuivi le porte-parole. Le convoi a finalement pu quitter Téra à la mi-journée et reprendre sa progression vers Niamey. «Nous prenons toutes les précautions pour sécuriser le convoi et éviter les tensions», a assuré le colonel Ianni, en démentant fermement de «fausses informations» circulant sur les réseaux sociaux selon lesquelles l’armée française aurait tué des dizaines de civils nigériens à Téra. «Dans la matinée de ce samedi, le convoi de la Force française Barkhane sous escorte de la gendarmerie nationale en route pour le Mali, a été bloqué par des manifestants très violents à Téra, région de Tillabéri, où elle a passé la nuit», selon un communiqué du ministère nigérien de l’Intérieur. Il ajoute, sans préciser s’il fait référence à la gendarmerie ou à la force Barkhane, que «dans sa tentative de se dégager elle a fait usage de la force». «Malheureusement on déplore la mort de deux personnes et 18 blessés, dont onze graves.
Une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances exactes de cette tragédie et situer les responsabilités», a-t-il noté.