L’Opep+ reste au «garde-à-vous»!

Face à la crise énergétique et la menace Omicron

Le marché pétrolier a connu la semaine dernière une zone de turbulence et une chute libre de sa valeur de plus de 10% en une seule journée, affecté par la découverte d’un nouveau variant du Coronavirus, Omicron qui a chamboulé l’ordre des prix et créé un climat d’incertitude. Ce qui a incité les pays membres du groupe informel Opep+ à maintenir leur plan de production progressive, décidée au mois de juillet passée, fixée à
400.000 barils/jour jusqu’à avril 2022.
Une démarche plutôt prudentielle adoptée en vue d’endiguer la chute des cours du pétrole et la résorption des excédents de l’offre, depuis 2016. Une stratégie qui a apporté ses fruits grâce au respect de cette décision par tous les pays membres de l’Alliance, formée en 2016, dont l’Algérie qui a joué un rôle très important dans le règlement de la crise pétrolière à l’époque.
L’entente principale et initiale a été scellée en 2016 à Alger. Depuis l’Algérie se conforme aux décisions prises dans le cadre de l’Accord Opep+ signé par les 24 pays membres de l’Alliance.
Après avoir décidé d’augmenter leur production de 400.000 barils/jour pour le mois de janvier prochain, les cours du pétrole ont repris des couleurs. Le baril de Brent a rebondi à plus de 72 dollars à la clôture de la séance de vendredi, au lendemain de la 23ème réunion ministérielle Opep/non-Opep (dite Opep+), tenue par visioconférence. Il a été décidé, pour rappel, que le groupe informel «a approuvé l’ajustement à la hausse de production globale mensuelle de l’Opep+ à raison de 400.000 bpj pour le mois de janvier 2022, en confirmation du plan d’ajustement décidé lors de la 19ème réunion ministérielle de cette Alliance».
«Le niveau de production de pétrole de l’Algérie augmentera à 972.000 barils par jour (bpj) pour janvier prochain, en hausse de 10.000 bpj par rapport au niveau du mois de décembre en cours», a indiqué le ministère de l’Energie et des Mines dans un communiqué, avant-hier. Le ministre de tutelle, Mohamed Arkab a affirmé, en marge de ce Sommet que l’Opep+ tient à poursuivre ses efforts de soutien du marché pétrolier et l’application de la décision de cette Alliance, affirmant que «l’actuelle réunion ministérielle restera ouverte pour le suivi du développement de la pandémie et de surveiller de près le marché et procéder au réajustement si nécessaire».
Quant à «la prochaine réunion ministérielle de l’Opep et des pays non membres de l’Opep, elle se tiendra le 4 janvier 2022», a indiqué la même source.
Il y a lieu de noter que l’Opep+ subi depuis deux mois la pression des Etats-Unis et de leurs alliés qui ont menacé récemment de puiser dans leurs réserves de brut afin de contrecarrer la décision de l’Opep+ qui s’est montré insensible à l’appel d’augmentation de la production pétrolière pour baisser les prix de l’énergie.
Ces pays sont aujourd’hui pris au piège de la résurgence de la Covid-19 qui menace à nouveau l’activité industrielle et même la demande. La raison pour laquelle l’Opep+ opte, malgré les menaces des pays consommateurs qui traversent la pire crise énergétique, est la prudence.
Samira Tk