La nouvelle version du Code de l’investissement au cœur du débat

L’assainissement du climat des affaires est plus attractif

La nouvelle version du code de l’investissement est fin prête a indiqué avant-hier, Abdelaziz Ghand, directeur général du développement et de la compétitivité au ministère de l’Industrie, affirmant ainsi la détermination de l’Etat à dynamiser le secteur industriel et promouvoir des investissements massifs dans tous les secteurs économiques. Il sera axé sur la simplification des procédures administratives, les facilitations fiscales et financières et l’accès aux marchés internationaux. A peine annoncée, la nouvelle version divise, mais «sera meilleure que l’ancienne version», ont souligné de nombreux experts repris par des médias locaux.
Le nouveau texte de loi comporte des réponses pertinentes et exhaustives aux préoccupations des investisseurs locaux et des pouvoirs publics en vue de relancer le tissu industriel. Corriger les erreurs du passé et rétablir de l’ordre sur le plan réglementaire, logistique et financier à travers l’intensification de la lutte contre la corruption, la spéculation et instaurer un nouveau statut juridique pour encourager la création d’entreprises.
Le nouveau de l’investissement prévoit l’abrogation de la règle 51/49% régissant l’investissement étranger en Algérie, qui est en baisse de 19% en 2020 selon un récent rapport de la Banque mondiale (BM). L’Algérie double d’efforts depuis des mois pour attirer les investisseurs étrangers à s’implanter dans le pays, évidemment, sous certaines conditions. Des conditions indiscutables sur le plan financier. L’objectif est d’inciter les étrangers à investir à long terme dans le pays et à réinvestir leur capital. Appliquer l’approche du principe gagnant-gagnant et encourager le transfert du savoir-faire sans aucune ambigüité. L’Etat veut responsabiliser davantage les hommes d’affaires algériens quant à l’importance de se mettre au service du développement économique national.
Dépasser ainsi les contraintes réglementaires et administratives qui ont entravé l’aboutissement de certains projets d’investissements. Il est prévu dans ce cadre la dissolution du Conseil national de l’investissement (CNI) considéré comme un frein à l’investissement local. Une décision qui divise déjà les experts qui suggèrent plutôt une restructuration de cet organisme. Ce qui n’est pas l’objectif de l’Etat qui veut attaquer le mal bureaucratique à la racine et se débarrasser d’un héritage déficient, dysfonctionnel. Le pays a besoin d’organismes opérationnels, transparents et rigoureux a fait savoir le ministre de tutelle à maintes reprises. Ainsi optimiser l’offre foncière, améliorer le climat des affaires et la compétitivité. Le nouveau Code de l’investissement serait plus attractif et rigoureux. Les autorités prévoient plus de facilitations fiscales aux profits de certains secteurs industriels et plus de flexibilité réglementaire. L’Etat a déjà établi ses priorités par secteur. Des secteurs stratégiques qui ont besoin de plus de rigueur, de transparence et d’opérationnalité sont mis en avant dans la nouvelle vision stratégique du secteur industriel. S’affranchir entre autres des barrières technologiques pour développer un secteur industriel plus résilient, inclusif et surtout moderne. C’est le défi de l’après-Covid-19 que s’est fixé l’Etat algérien qui est aujourd’hui tout attentif aux préoccupations des hommes d’affaires algériens et aux besoins du marché en évolution permanente.
Samira Tk