Le football perd ses ingrédients !

Arrangement des matches

Y aurait-il des recettes que d’autres ignorent pour faire des matches de football une marque de produits facile à vendre ? Cela semble être le cas, puisque à la veille de 2022, des témoignages s’enchaînent sur les plateaux télés.Lors de l’émission «Week-end Story», diffusée ce week-end sur la chaîne de télévision privée Echorouk News TV, et mise en ligne, un ex-joueur de la JS Kabylie, le l’USM Alger, du CR Belouizdad, de l’E Sétif, pour ne citer que ces clubs algériens, face aux caméras de cette télé se lâche et révèle que des matches truqués se négocient à coup de centaines de millions… Il s’agit de l’ancien international Mohamed Amine Aoudia, présent dans le studio, selon les dires de l’homme masqué, pris part à une rencontre de football négociée auparavant et dont l’arrangement aurait avoisinée la somme de 850 millions.
Face aux caméras, il lui pose la question «combien tu as pris ?» Après une courte hésitation, Mohamed Amine Aoudia affirme que cela est archi faux, et qu’en sa qualité de joueur professionnel dont sa carrière a débutée dès l’âge de 17 ans jusqu’à l’âge où il décida de mettre fin à sa carrière de joueur professionnel, soit après 30 années au service du football, il n’a jamais pris part à des négociations et pour ajouter une couche il affirme qu’il y a aussi des matches arrangés sans qu’un dinar ne soit versé.
«Ce type de marchés existent, et ce n’est pas nouveau». D’un ton calme, il expliquera que son éducation ne lui permettra jamais de plonger dans de pareils scénarios et que depuis sa carrière jusqu’à sa retraite, il a toujours été honnête, tout en reconnaissant que ce type de marchés existent, et ce n’est pas nouveau dans le football algérien. Dans ses déclarations, il affirme qu’il suffit qu’un fervent supporter d’un club pour décider de fournir une somme colossale pour éviter à son équipe de sombrer en division inférieure…

«Je préfère éteindre mon portable»
«Lorsque je doute qu’un match n’est pas très sportif ou je sens que je ne suis pas prêt à donner le meilleur de moi-même, j’éteins mon portable». Mieux encore, et pour mieux démontrer son honnêteté, il un expliquera «le football n’est pas un match de tennis, mais un sport collectif…» et s’il commence à divulguer des informations, il touchera beaucoup de monde. Ce phénomène encore vivant ne se négocie que par des personnes phénoménales. Octobre 2018, le quotidien France Football publiait une enquête consacrée à la corruption, espérant que le football ne retombera pas dans une situation qui mènera le football vers les filets de la déception.
En fait, Mohamed Amine Aoudia ne nous apprend rien, mais dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Il a eu le courage d’évoquer ce phénomène qui gangrène le football un peu partout dans le monde et non pas que chez nous. Des cas avaient été cités ici et là par les médias, dont celle qui a défrayé la chronique il y a quelques années lors d’un enregistrement sonore entre des dirigeants de clubs et un manager qui avaient été «fuités» sur les réseaux sociaux pour le résultat que tout le monde connaît. Les accusés ont même retrouvé la liberté…
Synthèse de H. H.