Alger et Tripoli relancent leurs échanges commerciaux

Le poste frontalier Debdeb bientôt rouvert, selon Rezig

Fermé depuis la détérioration de la situation sécuritaire en Libye en 2011, le poste frontalier de Debdeb situé sur la frontière entre l’Algérie et la Libye sera a annoncé, hier à Blida, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig. «La réouverture du poste frontalier de Debdeb va relancer le trafic commercial entre l’Algérie et la Libye», dira le ministre du Commerce, en ajoutant qu’ il permettra également de booster les exportations hors hydrocarbures du pays et surtout d’intégrer d’autres marchés importants, notamment africains, européens et arabes».
Situé dans la wilaya d’Illizi, à l’extrême Sud-Est du pays, le poste frontalier de Debdeb se trouve, également, à six kilomètres seulement au Sud de la ville libyenne de Ghadamès, «il est d’une importance capital pour les deux pays», estime Kamel Rezig en marge de sa visite à Blida dans le cadre du lancement des activités du Salon régional Mitidja de la production et de l’exportation.
Lors de cette occasion, le ministre s’est adressé aux opérateurs économiques algériens, notamment ceux activant dans l’agro-alimentation et les matériaux de construction, les invitants à investir le marché libyen «prometteur», soulignant le rôle important, qui sera dévolu à cette installation frontalière, dans la hausse du volume des exportations algériennes sur les marchés libyens.
Le ministre du Commerce a également exhorté les opérateurs économiques locaux de «s’orienter vers l’exportation, qui est de nature à offrir une valeur ajoutée à l’entreprise productrice et à améliorer sa situation financière», et «à ne pas se suffire du marché national», exprime-t-il.
Il leur a assuré qu’ils avaient la possibilité d’intégrer les marchés de 54 pays africains, 27 pays européens et 21 pays arabes, sans avoir à payer des charges ou des taxes, conformément aux accords signés entre ces pays et l’Algérie.
Il a, également, souligné l’impératif de s’intéresser au marché africain, au regard, a-t-il dit, de «tous les indicateurs qui démontrent que le volume des échanges commerciaux en Afrique est de près de 3.000 milliards de dollars», ajoutant que l’Algérie ambitionne l’obtention d’une part (aussi minime soit-elle) de ces échanges commerciaux, grâce à la «conjugaison des efforts» des deux parties, Gouvernement et opérateurs économiques.
Kamel Rezig a, dans ce même contexte, mis l’accent sur l’importance accrue conférée par son département ministériel à la promotion des exportations hors hydrocarbures, estimées à quatre milliards de dollars cette année, et qui ambitionne de porter ce chiffre à cinq milliards de dollars en 2022. «Le produit algérien (toutes filières confondues) a réussi, grâce à sa qualité, à se faire une place non seulement au sein de plusieurs marchés africains, mais, aussi, dans le Sud et le Nord de l’Europe, et dans les pays arabes», a souligné le ministre. S. Abi