«L’Algérie a proposé un modèle de libération et un exemple humanitaire honorable»

Mahmoud Abbas, Président de l’Etat de Palestine :

Le Président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas a, salué, avant-hier lundi à Alger, le rôle important du Président Tebboune et de la diplomatie algérienne en faveur de la cause palestinienne dans les fora internationaux, notamment au sein de l’Union africaine (UA).

«L’Algérie a proposé un modèle de libération et un exemple humanitaire honorable et n’a eu de cesse de défendre sa nation, ses justes causes et les droits de ses peuples, en tête desquelles la cause palestinienne», a-t-il affirmé. L’Algérie, a fait remarquer Mahmoud Abbas, pays d’un million et demi de martyrs, a toujours soutenu l’Etat et le peuple palestinien. Mettant en avant l’importance de poursuivre la coordination entre les deux pays.
S’exprimant lors d’une conférence de presse conjointe du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au cours de laquelle, la nécessité de placer la cause palestinienne au cœur des priorités du prochain Sommet arabe, a été soulignée, Mahmoud Abbas a, à l’occasion, salué, l’annonce du chef de l’Etat, de l’organisation d’une conférence inclusive regroupant toutes les parties palestiniennes en Algérie. «Je me suis engagé après l’aval du Président Abou Mazen, à réunir tous les belligérants palestiniens dans les plus brefs délais à Alger», a affirmé Abdelmadjid Tebboune.
Evoquant le prochain Sommet arabe, prévu au mois de mars prochain en Algérie, Mahmoud Abbas, a fait savoir que la partie palestinienne était optimiste. Pour, a-t-il poursuivi, resserrer les rangs de la Nation arabe. «Nous sommes confiants quant à la bonne organisation de ce rendez-vous arabe à la lumière de la bonne gouvernance du Président Tebboune et à l’accueil chaleureux des dirigeants, du Gouvernement et du vaillant peuple algérien attaché aux causes de sa nation arabe, en tête desquelles la cause palestinienne», a ajouté le Président de l’Autorité palestinienne. Insistant, au passage, sur l’impératif d’organiser une conférence internationale pour mettre un terme à l’occupation de la Palestine et de sa capitale Al-Qods. Mettant en avant l’importance de la conjugaison des efforts en vue, a-t-il dit, de la formation d’un Gouvernement d’Union nationale. Si les autorités d’occupation poursuivent leur tyrannie et hostilités contre notre peuple et notre terre, nous recourrons à nos propres options et mesures dans les plus brefs délais, a mis en garde Mahmoud Abbas, Auparavant, le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a insisté sur l’impératif de renforcer l’action arabe commune concernant notre cause centrale et d’unifier les positions de soutien au peuple palestinien. Face, a-t-il indiqué, à l’impasse sans précédent que connaît le processus de paix au Moyen-Orient et dans le contexte des politiques criminelles de l’occupant visant à changer le caractère géographique et démographique et perpétuer le fait accompli. «La cristallisation d’une position unifiée et commune sur le soutien des droits du peuple palestinien à travers un attachement collectif à l’Initiative de paix arabe de 2002 aura un impact important sur la réussite des travaux de ce Sommet et la consolidation du processus de l’action arabe commun», a-t-il poursuivi. Mettant en avant, la fidélité de l’Algérie à ses principes appelant au triomphe de la cause des opprimés, quel que soit le temps que cela prendra et quel qu’en soit le prix.
L’Algérie qui a embrassé, peuple et gouvernement, la cause palestinienne et l’a défendue dans tous les fora internationaux et régionaux, a encore indiqué le chef de l’Etat, constitue pour nous une question de loyauté à notre glorieuse histoire de libération et aux lourds sacrifices consentis par nos prédécesseurs qui ont justement cru à la justesse de la cause palestinienne.
Rappelons que la visite d’Etat de trois jours de Mahmoud Abbas en Algérie intervient dans la foulée de la normalisation de pays arabes avec l’entité sioniste. Notamment le Maroc qui, ne se contentant pas de tourner le dos aux Palestiniens, a franchi une nouvelle étape, dangereuse, en signant, fin novembre dernier, à Rabat, un traité de coopération militaire, lors de la visite du ministre israélien de la Défense, Benny Gantz. Et coïncide avec l’accentuation de la violence sioniste dans les territoires palestiniens occupés en violation flagrante des résolutions onusiennes. Un état de fait qui, malheureusement, se passe inaperçu chez le Conseil de sécurité qui assiste, sans réaction, face à l’escalade de violence des forces de l’Entité sioniste contre les Palestiniens.
Rabah Mokhtari