Un sommet pour investir en Afrique

Turquie

Une quarantaine de hauts responsables africains, dont treize chefs d’Etat et deux premiers ministres, sont attendus à Istanbul pour prendre part au 3e sommet Turquie-Afrique, vendredi et samedi. Une quarantaine de hauts responsables africains, dont treize chefs d’Etat et deux premiers ministres, étaient attendus à Istanbul pour prendre part au 3e sommet Turquie-Afrique, vendredi 17 et samedi 18 décembre. Ils doivent y discuter du renforcement de la coopération sur les fronts économique, sécuritaire et culturel mise en place ces dernières années par Ankara. La rencontre se déroule sous la houlette du président turc, Recep Tayyip Erdogan, plus que jamais soucieux d’accentuer la percée fulgurante de son pays sur le continent. A l’heure où les relations avec l’Union européenne sont distendues, où les révolutions arabes n’ont pas apporté les résultats escomptés, l’Afrique apparaît comme son terrain de prédilection. Isolé sur la scène internationale, affaibli en interne par la chute vertigineuse de la devise turque, qui a perdu 45% de sa valeur par rapport au dollar depuis le début de l’année, M. Erdogan compte sur ce sommet pour redorer son blason, notamment auprès de ses exportateurs, avides de nouveaux marchés en ces temps de crise monétaire.
Le Président turc a déjà effectué 46 visites dans 30 pays et emmène toujours dans son sillage des dizaines d’hommes d’affaires et d’entrepreneurs. Le résultat est là. En dix-huit ans, le volume des échanges commerciaux a quintuplé, passant de 5,5 milliards de dollars (4,8 milliards d’euros) en 2003 à 25,3 milliards de dollars en 2020. Autrefois terre inconnue pour la diplomatie d’Ankara, l’Afrique compte actuellement 43 ambassades turques, contre 12 il y a vingt ans. Turkish Airlines dessert 61 villes du continent.