Chikhi préconise d’archiver des éléments de la mémoire historique

Pour renforcer l’unité nationale

Le Conseiller du président de la République, chargé des archives et de la mémoire nationale, Abdelmadjid Chikhi, a souligné, samedi à Adrar, la nécessité d’attacher toute l’importance voulue à l’archivage des éléments de la mémoire historique de l’Algérie pour renforcer l’unité nationale.«Les hautes instances du pays sont convaincues de l’importance d’édification d’un Etat sur des règles et bases solides valorisant les principes consacrés par la société algérienne tout au long de son histoire», a affirmé M. Chikhi dans son intervention d’ouverture des travaux d’une conférence régionale sur la mémoire nationale placée sous le signe «La mémoire nationale et son rôle dans la réalisation et la protection de l’unité nationale».
Devant une assistance nombreuse composée des délégations d’institutions, des historiens, des Moudjahidine et des associations, issus de différentes wilayas du sud du pays, le Conseiller du président de la République a soutenu que «l’historien a besoin de toutes informations et données, écrites ou orales, à même d’utiliser pour atteindre la connaissance historique», car, a-t-il défendu, «la mémoire et l’histoire, sont des éléments inséparables pour archiver la réalité».
«Un plan d’action pour la commémoration de la mémoire nationale a été peaufiné avec le concours des différents secteurs, ciblant les diverses catégories sociales, et riche en initiatives constructives pour préserver et valoriser la mémoire nationale», a -t-il ajouté. Par ailleurs, M. Abdelmadjid Chikhi, a appelé, lors d’un point de presse en marge de cette rencontre régionale, à «la nécessité de rédiger l’histoire à la base d’un référent répondant à une méthode étudiée», ajoutant, dans ce sillage, que ses services ont procédé à la mise en place des commissions chargées de la préparation d’une conférence nationale élargie sur «la mémoire nationale et l’histoire».
Les travaux de cette rencontre régionale se poursuivront dimanche par l’examen d’une série de thèmes liés à «la mémoire, l’histoire et l’édification de la société » et «la mémoire et la consécration des constantes de l’unité nationale», selon les organisateurs.
Il faut savoir que la France a ouvert, jeudi 23 décembre, ses archives relatives aux affaires judiciaires et aux enquêtes de police dans l’Algérie en guerre contre la colonisation, en vertu d’un texte publié au Journal Officiel. L’arrêté du ministère de la Culture rend consultables toutes «les archives publiques produites dans le cadre d’affaires relatives à des faits commis en relation avec la guerre d’Algérie entre le 1er novembre 1954 et le 31 décembre 1966». Cela concerne «les documents relatifs aux affaires portées devant les juridictions et à l’exécution des décisions de justice» et «les documents relatifs aux enquêtes réalisées par les services de la police judiciaire». Ces archives sont « conservées aux Archives nationales, aux Archives nationales d’outre-mer, dans les services départementaux d’archives, dans le service des archives de la préfecture de police, dans les services d’archives relevant du ministère des armées et à la direction des archives du ministère de l’Europe et des affaires étrangères », précise l’arrêté.
Djamila Sai