L’OJA anime un concert à Alger

Musique symphonique

L’Orchestre des jeunes d’Algérie (OJA) dirigé par le maestro Salim Dada, soutenu par la Chorale polyphonique, «Icosium» sous la direction de Mohamed Mehanek, a animé, samedi à Alger, deux concerts de musique symphonique dédiés aux publics d’enfants et d’adultes.
Une effervescence inhabituelle créée par un public nombreux d’enfants accompagnés de leurs parents, a marqué la salle Atlas à Alger, où deux concerts de musique symphonique ont été animés par l’OJA, dans une ambiance conviviale. Autour d’un même programme, les deux concerts, un pédagogique destiné à l’éducation musicale des enfants et leur initiation à la musique classique universelle et l’autre pour adultes, ont été animés par l’OJA, marquant ainsi, la clôture de la troisième session nationale du stage musical programmé du 17 au 25 décembre, au village des artistes à Zeralda, ainsi qu’à Médéa et à Alger.
La cinquantaine de musiciens représentant une partie de l’OJA, ainsi que la quarantaine de choristes d’Icosium, ont exécuté un programme consistant à travers lequel les enfants ont eu, durant plus d’une heure de temps, l’opportunité de s’initier à la musique symphonique et découvrir la structure d’un orchestre de musique classique. Les atmosphères solennelles propres à la musique classique n’ont pas fait la priorité de Salim Dada, devenu, le temps d’une prestation, enseignant et pédagogue, expliquant aux enfants les rudiments de la musique symphonique, en s’attardant sur la présentation des familles d’instruments classées par pupitres et l’identification de leurs différentes sonorités. Interagissant avec le maestro, le public de chérubins s’est évertué à battre avec les mains, la mesure de la pièce «Africana» (ou Hymne des travailleurs africains), composée en 2018 par Salim Dada sur un texte de Azeddine Mihoubi.
Un programme pour deux concerts, contenant une dizaine de pièces a permis au public, de prendre part à un voyage onirique, revisitant le génie créatif de compositeurs célèbres, à travers la virtuosité des instrumentistes, dont les solistes, Nazim Ait Yahia, Anis El Amine, Nadine Oussaad (aux violons) et Abdelkader Mokhtari et Maher Kassama (au piano). Les pièces, «Palladio» de Karl Jenkins, «Concerto en Do mineur» d’Antonio Vivaldi, «Danse macabre» de Camille de Saint Saens, «Pavane» de Gabriel Fauré et «Africana», conçue dans l’authenticité de la gamme pentatonique, ont figuré au programme commun des deux concerts, empreint de richesse et de variété des époques, allant du baroque au contemporain, passant par le classique. Compositeur, musicien, musicologue et chef d’orchestre, Salim Dada a fondé en 2018, l’Orchestre des Jeunes d’Algérie (OJA) avec l’ambition de réunir une fois par an plusieurs dizaines de nouveaux musiciens de 15 et 35 ans de toute l’Algérie, afin de les proposer à un stage musical symphonique intense qui sera suivi de plusieurs concerts donnés dans des conditions professionnelles. Le programme musical inclut des œuvres chambristes et symphoniques allant du baroque jusqu’au XXe siècle, en passant par le classique, le romantisme, le jazz, les musiques de films ainsi que des œuvres contemporaines de jeunes compositeurs algériens.
Les deux concerts symphoniques, pour enfants et adultes présentés, samedi à la salle Atlas, ont été organisés par l’association culturelle et musicale «Orchestre des jeunes d’Algérie», en collaboration avec l’Institut régional de formation musicale (Irfm) et les Offices nationaux, des droits d’auteurs et droits voisins (Onda), et de la Culture et de l’Information (Onci).
R. C.