Leghata ou Isserbourg, une localité isolée

Boumerdès

Que dire de la localité de Leghata, si ce n’est qu’elle possède une longue histoire d’avant l’indépendance et d’après l’indépendance. Cette commune est plus connue historiquement par «Guate el Oued», car la rivière qui longe l’oued el Djemaa est synonyme de repère puisqu’elle était reliée à la wilaya d’Alger, alors que juste à côté la ville des Issers dépendait de la wilaya de Tizi-Ouzou

S’il y a une localité qui souffre depuis l’indépendance de l’isolement totale, c’est bien la commune de Leghata qui autrefois était surnommée Isserbourg, les gens d’avant éprouvaient du plaisir de faire des randonnées en calèche ou en voiture vers les trois localités : Isser, Isserville, Isserbourg. Legata s’appelait autrefois Isserbourg, elle fait partie des 32 communes de la wilaya de Boumerdès, elle se trouve quelque part entre Bordj-Menaïel, les Issers et Zemmouri. C’est une localité nichée aux abords de l’oued Djemâa, pas très loin de l’autoroute, mais à laquelle on ne peut y accéder à cause de l’inexistence d’une route principale. Pour cela, il faudrait un véritable marathon pour atteindre son but, soit par le centre ville de Bordj-Menaïel via la route de Cap Djinet avec divers déviations, soit par la sortie des Issers en allant vers la ville de Si Mustapha (ex-Felix-Faure). Les Isserbourgeois (ancienne appellation) pensent que pour hâter le rythme du développement, les nouveaux élus doivent faire sortir la commune de l’isolement. Il projette la construction d’un grand pont permettant d’accéder à la ville à partir de l’autoroute. L’APC de Leghata, pense qu’en arrivant à décrocher cette grande réalisation, elle permettra de venir à bout des problèmes socio-économiques, socio-culturelles, socio-sportives que connaît la ville. Il compte accentuer leurs efforts pour l’amélioration du cadre de vie des citoyens. C’est une ville qui a vécu dans l’isolement depuis l’indépendance de notre pays. : La commune de Leghata se situe à proximité de l’autoroute. Elle a connu depuis quelques années une véritable mue en matière d’entretien des routes, d’aménagement, sans oublier les différents projets d’adduction en eau potable et autres opérations engagées par les élus locaux. Nous avons pris en charge des dossiers très spécifiques et névralgiques relatifs à l’alimentation en eau potable, au bitumage de l’ensemble des artères formant la voie urbaine ainsi qu’au revêtement de certaines routes défoncées. Leghata est une région à vocation agricole. De toutes parts, la ville est entourée de vastes champs de vignobles et d’arbres fruitiers. L’agriculture constitue la principale activité des gens de la région. La stratégie se résume depuis la dernière élection à inventorier tous les problèmes et contraintes puis proposer l’inscription de projets pour y mettre fin. Le développement local est la première préoccupation. A une question posée à quelques élus, messieurs, Pouvez-vous nous décrire le plan d’action et ce que vous préconisez de bon pour la commune ? Vous avez bien fait de nous poser cette question, elle est très importante car notre stratégie se résume, et on y tient beaucoup, à l’ouverture d’une route (entrée principale pour la ville) qui fera sortir la commune de son isolement. Elle ne sera que bénéfique et cela nous permettra d’élargir le tissu urbain. Actuellement, quoique l’on fasse, Leghata demeure un douar, ni plus ni moins, une dechera. La construction de ce pont ramènera beaucoup de changements et permettra un développement local durable à court et long terme. Nous aspirons à ramener du changement et mon grand souhait est de voir un jour cette ville historique de Leghata disposer de tous les moyens. Pour cela, nous allons tout faire pour concrétiser l’objectif afin que notre population puisse avoir sa propre entrée. Une fois l’objectif atteint, nous allons réaliser beaucoup de choses, à savoir un grand stade complexe omnisports, des aires de jeu, des structures sanitaires, des salles de sport. On sent que vous êtes optimiste quant à l’avenir de Leghata ? Bien sûr que nous sommes optimiste, nous savons que c’est une lourde responsabilité mais on veux que tout le monde sache que la seule chose qui nous intéresse est de réaliser un bond en matière de développement pour cette localité. Donc vous avez du retard à récupérer ? Enormément, et sur ce point, je promets à la population de Leghata que nous ne ménageront aucun effort pour faire de cette commune un véritable pôle économique, social et sportif pourvu que l’on nous prescrive le projet de ce grand pont de grande envergure. Et dire que nous sommes situés à quelques mètres à vol d’oiseau de la localité de Bordj-Mentale, des Issers. Leghata mérite plus d’égard de la part de la wilaya de Boumerdès.

Kouider Djouab