La capacité des hôpitaux face au défi d’Omicron

Hausse des cas de contaminations à la Covid-19

Alors que le Professeur Riad Mahyaoui parle d’une entrée officielle de la quatrième vague du Covid-19 plus pesante et plus contagieuse sous la présence du nouveau variant d’Omicron, les hôpitaux, quant à eux, commencent à sentir les affres de la vague.
Hier, une surcharge des structures de santé est apparue.
«Le flux de malades par la Covid-19 vers les hôpitaux ne cesse d’augmenter», a avisé hier le Professeur Yacine Khelloui de l’hôpital de Blida dans une intervention faite hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Très inquiétant par l’évolution de la pandémie de la Covid-19 tissée par le nouveau variant très contagieux d’Omicron, le spécialiste a signalé une situation préoccupante en rapportant que, «le nombre de contamination à la Covid-19 augmente d’une manière inquiétante notamment avec l’apparition en Algérie du variant Omicron».
Le Professeur Kheloui a même fait état d’un débordement des services dédiés à la prise en charge des personnes atteintes par la Covid-19, et qu’une surcharge des structures de santé. Face à cette situation exceptionnelle, les responsables de l’hôpital de Blida ont été contraints à chercher d’autres alternatives salutaires devant le nombre impressionnant des citoyens atteints par la Covid-19.
«On a pris la décision d’ouvrir le maximum de structures pour accueillir le flux de malades Covid qui ne cesse d’augmenter», informe le Professeur Kheloui sur la Chaîne III. Cette alerte donnée par les spécialistes intervient au moment où le Pr. Riad Mahyaoui annoncé, hier, l’entrée officielle de la quatrième vague de la Covid-19 au pays, et que le nouveau variant Omicron est le plus présent et pesant à la fois, ce qui rend la situation sanitaire beaucoup plus compliquée pour les prochains jours. En effet, le membre du Comité scientifique chargé de la lutte et du suivi de l’évolution de la pandémie de la Covid-19, le professeur Riad Mahyaoui, a confirmé que l’Algérie est officiellement entrée dans la quatrième vague, et que le mutant Omicron est le plus répandu par rapport au mutant Delta. En se basant sur des rapports, le Pr. Mahyaoui a mis en danger contre les caractéristiques et les capacités malicieuses du variant d’Omicron qui contient 32 mutations et d’un taux de propagation et d’infection plus supérieure, «environ 70% plus rapide que le variant de Delta», explique-t-il. Ce n’est pas tout puisque le nouveau variant Omicron est plus capable que Delta «à pénétrer dans le système respiratoire», dira le Pr. Mahyaoui. Pas trop affolé par le nombre élevé des contaminations ni par la rapidité contagieuse d’Omicron, le membre du Comité scientifique a minimisé les dégâts en rappelant qu’Omicron est beaucoup moins mortel que Delta, un avantage malgré tout. Il a dit : «Bien que les chiffres enregistrés quotidiennement soient inquiétants, les symptômes causés par le mutant Omicron sont légers par rapport au mutant Delta, mais cela ne signifie pas que les mesures sanitaires ne doivent pas être respectées».
Parlant du respect sanitaire, le membre du Comité scientifique a indiqué que «les personnes non vaccinées sont celles qui ont été infectées par cette mutation», il a, par la même occasion, reconnu l’échec du Comité scientifique à convaincre les citoyens à la vaccination, tout en promettant de trouver une «recette appropriée». Enfin, le Pr. Mahyaoui a révélé qu’à ce jour le nombre de personnes qui ont reçu les deux vaccins contre le Corona a atteint plus de 6 millions et 700.000 personnes, tandis que 7 millions et 500 mille ont reçu une dose», conclut le Pr. Mahyaoui.
Sofiane Abi