Bordj-Menaïel : du pain sur la planche pour les élus

Boumerdès

Les nouveaux élus de la Commune de Bordj-Menaïel et à leur tête M. Hireche Abdelghani, président d’APC ont du pain sur la planche, ils doivent travailler en étroite collaboration et main dans la main pour prétendre redorer le blason terni de cette charmante et paisible localité qui a perdu son lustre d’antan. Quels sont les critères pour pouvoir prétendre devenir président d’APC, ou membre élu d’une collectivité locale ou membre d’une Assemblée populaire de wilaya ? Tout d’abord, la personne qui aspire à convoiter une telle responsabilité se doit d’être une personne intègre, d’un niveau intellectuel acceptable, un gestionnaire avec une culture générale.

Le maire est à la fois agent de l’Etat et agent de la commune en tant que collectivité locale, ses responsabilités sont multiples dans des domaines bien différents.
Le maire est une personne sage, à l’écoute de la population, il prépare et exécute le budget de la ville, c’est lui qui passe les contrats de marchés publics et dirige les dépenses et les travaux. Il ne doit en aucun cas mentir aux citoyens, il doit toujours dire la vérité.
Difficile, la fonction de P/APC. Parfois pour un maire, décréter ou déclarer avec autorité une décision dans l’intention de mettre un terme à des agissements jugés nuisibles pour une circonscription n’est pas facile.
Il est difficile de nos jours de prétendre devenir président d’une assemblée populaire communale. Pourquoi et comment ?
Les raisons sont simples : les problèmes apparaissent aux élus locaux, toutes tendances confondues, et constituent un blocage consistant à tout éventuel développement utile à la commune.
Le P/APC n’est-il pas le premier magistrat de la ville ? Il est élu démocratiquement par la population qu’il est censé représenter et défendre, et a les pleins pouvoirs dans sa juridiction.
Il décide, ordonne et réquisitionne, selon les lois de la République, pour appliquer les ordonnances votées à l’unanimité par l’assemblée générale.
Il attribue toutes les autorisations d’urbanisme dont les permis de construire, il s’occupe aussi de la construction et de l’ensemble des bâtiments publics tels que les crèches, les salles municipales, les écoles, les centres culturels, les stades de football dépendant de la collectivité locale, c’est le maire qui gère le premier les demandes d’aides sociales, il veille également aussi à la construction des établissements sociaux « HLM et autres ».
C’est au maire que revient la tâche d’entretenir les espaces verts, les cimetières, il gère aussi les transports en commun et il est responsable de la distribution de l’eau potable, l’assainissement des eaux usées, la collecte des ordures ménagères, du traitement des déchets.
Le maire est officier de police judiciaire, il constate les infractions et reçoit les plaintes et dresse des contraventions, il édicte aussi par arrêté les mesures de police municipale et il représente la commune devant la justice. Le maire doit tenir les registres d’Etat civil, célébrer les mariages, reçoit les déclarations de naissances et de décès, organise les élections. La question qui reste posée est : Que peut bien faire un président d’APC et ce qu’il ne devrait pas faire ! Une chose est sûre, c’est un personnage qui a été élu par la population, une population qu’il doit servir, Quel est le rôle du président d’APC ? Que représente –-il pour la population ? N’ a t-il pas été choisi par cette dernière pour qu’il soit à l’écoute de ses doléances ? N’est-il pas l’autorité suprême de la collectivité locale qu’est l’APC ? Il ordonne, et décide et accorde toute décision selon la réglementation en vigueur du code communal et ce après chaque délibération.
Pour ceux qui ne le savent pas, c’est les hommes qui font le changement et pour cela il faut bien choisir les nouveaux élus qui vont représenter leur localité. Les temps ont changé me diriez-vous ! Mais c’est à la population de ne pas se tromper, car la ville de Bordj-Menaïel, de Boudouaou, de Dellys, de Khemis-el Khechna sont éreintés depuis plus de quarante années par des responsables incompétents qui vont et viennent comme bon leur semble.

Les pouvoirs des élus
La population ne peut plus se permettre un autre grand faux pas- il faut choisir les hommes qu’il faut ! Ils ont été choisis et c’est Hireche abdelghani qui assume le rôle de président d’APC avec des élus qui le secondent, il dispose d’un certain nombre de pouvoirs mais également d’obligations- Il doit faire appliquer et respecter la loi et pour cela Monsieur Hireche Abdelghani peut disposer d’une police municipale, il doit veiller au bon état des routes communales, il gère la construction, l’entretien et le fonctionnement des écoles, il veille également à ce que ses administrés bénéficient de l’eau potable ainsi que la charge du traitement des déchets.
Monsieur Hireche Abdelghani est un président d’APC avec « une double casquette » il agit au nom de la Commune en tant que collectivité locale mais il agit aussi au nom de l’Etat dans certaines fonctions administratives et Judiciaires.
Le maire est chargé de remplir au nom de l’Etat sous l’autorité du wali ou du procureur de la République certaines fonctions administratives et judiciaires.
Sous l’autorité du wali, le maire est chargé de la publication des lois et règlements, de l’organisation des élections, de la légalisation des signatures sous l’autorité du procureur de la République, le président de l’APC est officier d’Etat civil et en même temps officier de police judiciaire. Bordj-Menaïel a besoin du sang neuf et les nouveaux élus de cette localité sont des enfants du Bled, ils savent ce qui les attends et ce qu’ils doivent faire ou réaliser pour les citoyens tant dans le domaine socio-économique, socio-culturel, socio sportif, socio-commercial, socio éducatif, ils doivent également travailler en étroite collaboration avec la société civile, les associations, et les pouvoirs publics. Faire bouger l’administration et relancer les projets à l’arrêt pour des raisons que l’on ignore.
Kouider Djouab