tirs d’obus contre le camp de la Minusma à Ménaka

Mali

Un camp de la Mission des Nations unies (Minusma) à Ménaka, dans le nord du Mali, a été visé dimanche après-midi par des tirs d’obus de mortier qui n’ont pas fait de victime, a-t-on appris auprès de l’organisation. «Ce dimanche 23 janvier, le camp de la Minusma à Ménaka a été visé par 4 obus de mortier», a déclaré à l’AFP un responsable de la Minusma. Aucune victime ou dégât n’a été signalé, selon la même source qui n’a pas précisé qui sont les auteurs de ces tirs. Cette attaque survient quelques heures après la mort d’un soldat français lors d’une attaque au mortier samedi contre le camp de Gao, dans le nord du Mali. Il s’agit du 53e militaire français tué au combat au Sahel depuis 2013 et du premier en 2022. Trois l’avaient été l’an dernier, un quatrième soldat étant mort accidentellement. Neuf autres soldats français ont été «légèrement blessés» mais «leur état n’inspire aucune inquiétude», a précisé l’état-major des Armées dans un communiqué. La France a entrepris en juin de réorganiser son dispositif militaire en quittant ses trois bases les plus septentrionales au Mali (Tessalit, Kidal et Tombouctou) pour se recentrer autour de Gao et Ménaka. Ce plan prévoit une réduction des effectifs au Sahel, de 5.000 actuellement, à 2.500/3.000 d’ici 2023. Le Mali est plongé dans une grave crise sécuritaire et politique depuis le déclenchement d’insurrections indépendantiste et dite djihadiste en 2012, qui se sont ensuite propagées aux pays voisins.
Le pays sahélien fait également face depuis mi-janvier à de lourdes sanctions de l’organisation régionale ouest-africaine Cédéao. Le colonel Assimi Goïta, porté à la tête du Mali, a été investi président «de la transition» en 2021.