Silence, on vend des logements de fonction !

Tiaret

Les directives de la Haute instance n’ont pas trouvé à ce jour le chemin à l’OPGI de Tiaret, et l’intérimaire mène le secteur au fond du gouffre, même les correspondances des ex-ministres de l’Habitat et du wali sont restées lettres mortes aux différents départements.
Cinq minutes d’entretien avec le responsable de la wilaya nous ont conduit à la découverte des dépassements, à savoir la vente des logements d’astreinte des spécialistes de la santé, les pots-de-vin, le suivi loin des normes internationales de l’habitat et le positionnement loin des regards. C’est un véritable coup de tonnerre dans un ciel glacial de ce début du Nouvel an qui venait de s’abattre sur Tiaret, capitale des Rostomides.

Tentative de suicide
Une ville où un scandale en cache un autre. A un goût amer, le choc, ce mardi, le bureau du responsable intérimaire A.D est transformé en un gala de boxe au vu et au su tout de le monde lorsqu’un un artisan tente de mettre fin à ses jours accompagné de sa femme et ses enfants. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’entrepreneur qui réclame la régularisation de sa situation financière d’une centaine de millions depuis cinq années, refusant catégoriquement les négociations avec le responsable de l’organisme et son chef de département A.A. Les faits remontent depuis des mois, afin d’accepter, mais en vain, nous ajoutent des sources crédibles. Le duo n’a pas trouvé mieux que de lui remettre un chèque de 500.000 DA en lui proposant que la seconde tranche sera versée en contrepartie, pour ne pas dire «Tchippa», ce qui a poussé la victime à passer à l’action et menace de se suicider. L’horrible scène s’est passée sous les yeux de la directrice du logement qui venait calmer les esprits. De l’autre côté, un autre entrepreneur à connu le même sort pour un montant de 750 millions depuis cinq années . Au second chapitre les logements d’astreinte affectés au secteur de la santé sur la base des lois ministérielles et présidentielles ont connu un dépassement et, selon de sources, des spécialistes de la santé ont été expulsés des lieux et les villas individuelles ont été remises sur un plat aux proches dont deux femmes étrangères à l’organisme. Les mêmes sources disent que les deux femmes ont bien profité de cette décision, au bout de quelques mois, la mise en vente des nouveaux toits et retournent aux logements d’origine. L’intérimaire et son lieutenant ont profité du temps creux après le limogeage de l’ex- PDG jugé pour une affaire à Annaba pour utiliser sa griffe, et d’autres parlent du cachet de deux cadres pour parapher les documents falsifiés. Au même volet, l’accord du Premier ministre pour l’affectation de 40 logements affectés à la santé n’a pas eu lieu à la nouvelle cité des 500, à Zmala, le Duo décideur à choisi un autre lieu, au milieu d’un quartier populaire pour reloger les spécialistes dans un bâtiment de 10 étages. Le plus grave, une commission chargée du recensement des logements récupérés dresse un état des lieux et avance une centaine, un nombre important non déclaré au wali.
Le secteur à connu ces dernières années un déficit qui a coûté au Trésor public des centaines de milliards», nous avance un cadre retraité, on enregistre près de 10.000 demandeurs pour la régularisation, et à ce jour aucune commission n’a siègé pour mettre de l’ordre.

Les protestations populaires
Pour les habitations du RHP appelée «Dar Kouzina 5000 unités», un dossier volumineux reste égaré entre les mains de deux responsables sans expérience, et pour étayer nos dires, la poche foncière appartenant à l’AFCOT, les sites réalisés par l’OPGI et la distribution faite par la commune. Ces deux lieux ont connu à maintes reprises des manifestations ou les occupants entassés depuis 30 ans sans aucun document, qui sont responsables du suivi se sont eux aussi le duo, à chaque remise des clés, on assiste à des mécontentements : étanchéité, portes et fenêtres en aluminium inscrites au marché remplacées par la boiserie vendue dans les souks hebdomadaires, des fissures à même le sol, loin de la qualité, a-t-on constaté aux 750 logements Oued Tolba, s’ajoutent les appartements sans cheminées, l’étanchéité ne répond pas aux normes. Pour les 80 familles sinistrées relogées aux bâtiments Graba, une autre catastrophe qui invite le danger d’un instant à l’autre dont aucun document attribué aux bénéficiaires depuis deux ans, laissant les 630 âmes qui vivent dans ce lieu dans le doute. Il s’agit de deux ans de gestion, par un intérimaire le moins que l’on puisse dire, catastrophique à plus d’un titre. Une direction intouchable, une organisation du travail absurde, un suivi aléatoire du financement, des projets en souffrance, des dépassements en série, des incivilités pesantes, des insuffisances, une vulnérabilité à tous les niveaux : la liste des défaillances est longue au sein de cette bâtisse sinistrée.

Irrégularités
Dans notre article, nous dénonçons tout ce qui se passe, loin des regards des responsables. Le mal qui ronge cet Office public a fait apparaitre de graves irrégularités, tant sur le plan de l’organisation et du fonctionnement que sur le plan de la gestion et de l’exécution des programmes en charge. A travers les nouvelles cités, une situation qui n’a laissé aucune autre alternative aux bénéficiaires que celle de recourir à le justice pour faire entendre leurs voix, voire forcer l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de Tiaret à prendre au sérieux leur revendication et à engager les travaux de réfection de leurs immeubles menacés d’effondrement. En effet, il est étonnant de voir, pour une fois, les demandes d’une autre nature, bien qu’il s’agisse toujours de logements, mais c’est un autre problème qui surgit. Ayant bénéficié, après les années d’attentes de nouveaux logements sociaux, ils découvrent que ces derniers on été construits loin les normes de réalisation internationales, affichant de jour en jour un effritement rapide, représentant une véritable menace pour le vie des occupants de ces soi-disant logis. En dépit de tous les travaux engagés par chaque occupant de son appartement, le situation est tellement insoutenable que le danger de mort est devenu une hantise pour les occupants.

Entreprises de construction accusées
Un habitant de El Graba crie haut et fort : «Nous avons frappé à toutes les portes, personne ne veut rien savoir», nous dira-t-il, où nous avons constaté par nous-mêmes l’état des murs, tant de son F3 que ceux de la façade de son immeuble. Amar, quant à lui, nous a montré les murs ondulés, pour ne pas dire «vagués» les pièces de son appartement. «J’ai peur pour ma famille et moi. Durant les dernières intempéries, j’ai prié Dieu pour que l’immeuble ne s’effondre pas», nous dira l’homme, très déçu de la cité El Atrak. «Certes, j’ai demandé un logement, mais je n’ai pas demandé à périr sous les décombres», a-t-il dit. «Nous sommes des êtres humains et nos vies méritent plus de considération et de protection», a-t-il ajouté. Une voie rauque s’est élevée du centre de la foule, accusant les entreprises de construction chargées de le réalisation les logements sociaux de malhonnêteté. «Les soumissions sont décrochées avec le «Tchipa» et la majorité les entreprises ne son pas qualifiées et recourent à une main-d’oeuvre non qualifiée». Sous anonymat, l’homme à la voix rauque n’a pas omis de dire que «ce n’est un secret pour personne. Tout le monde sait comment son réalisés les logements sociaux et par qui», en avançant les noms d’entreprises chargées de la réalisation des logements sociaux, qui selon ses propos, «n’ont rien à voir avec l’urbanisation». «Nous les connaissons tous, les uns étaient les cafetiers, d’autres des marchands, entre les uns et les autres, il y a ceux qui n’ont pas de qualification, mais ils son parvenus à se frayer un chemin dans un secteur aussi sensible que celui de le construction». Dans ce sens, les contestataires on décidé d’ester l’Office de promotion et gestion immobilière (OPGI) de Tiaret en justice, pour faire valoir leurs revendications, quant à le réfection les dégâts que subissent leurs nouveaux immeubles et appartements. Il faut dire que les malfaçons dans les constructions opérées par l’Etat, ne sont pas un fait singulier pour les toits réceptionnés, les dernières années, le phénomène est général dans toutes les constructions au niveau de le wilaya de Tiaret, qu’il s’agisse de logements sociaux, lSP, lPA ou autres. La situation est similaire. Toutes les constructions datant de moins de 5 ans affichent les malfaçons visibles à l’oeil nu. Le non-respect les standards internationaux de construction est la première particularité des réalisations dans cette wilaya sinistrée où l’affairisme et le mercantilisme passent au-dessus du respect des vies humaines. La politique de l’Etat en matière d’urbanisation est loin de satisfaire la qualité. Elle est plutôt orientée vers le volume. Un grand douar. Une faveur et un acquis pour certains Chargés du suivi devenus dans un laps de temps des millionnaires au côté de leurs responsables. En effet, tous les programmes, tous segments confondus ont été réalisés sans aucune étude urbanistique, encore moins un suivi pouvant diminuer les risques d’effondrement des nouvelles constructions. A Tiaret, c’est l’anarchie totale, tant sur le plan construction que sur le plan design. Aujourd’hui, l’aspect architectural de la wilaya de Tiaret est un fait repoussant, voire agressif, de la vue de tout-venant à cette région, transformée volontairement et par excellence en un grand douar. Le département de la gestion immobilière est toujours entre les mains magique qui a réussi à positionner plus de 1.300 bénéficiaires sur les 20.000, selon leur choix, et sans passer par le tirage au sort dont la majorité affectée au lieu préféré. Le plus grave qu’une partie de logements détournés avec l’accord de son chef. Une autre affaire secoue les couloirs, l’affaire du sabotages des ascenseurs, les Chargés de la maintenance ont encaissé leurs droits, laissant derrière eux les équipements sur cale, à l’image de la cité Al Atrak. Au sein du service de la gestion immobilière, toutes les combines sont bonnes et chacun trouve son compte pour se remplir les poches, a-t-on constaté lors de l’opération de tirage au sort des 1.555 unités implantées à Kerdjou et Oued Tolba. Cette mascarade nous a offert une panoplie de dépassements et le positionnement des bénéficiaires, loin de la transparence. Le chargé de l’opération, un cadre de l’OPGI, n’a pas trouvé mieux que de faciliter la tâche à ses proches, en collaboration avec une assistante retraitée. Les premiers bénéficiaires ont réussi à choisir leurs logements sans passer par les urnes, dont le plus grave, la réglementation bafouée par le cadre de l’OPGI (OA), seul à détenir les clés d’un cadenas au lieu de trois comme prévu par la Haute instance, l’OPGI, la daïra, l’huissier de justice afin d’éviter les tricheries et les dépassements. Cette décision prise par le chargé de l’opération s’est soldée par l’interdiction des cadres de la daïra, dès la première heure où un groupe de bénéficiaires a réussi à rafler les logements des RDC, alors qu’ils reviennent de droit aux handicapés. Notre constat, lors de ce jour, des gens ont réussi à tenter leur chance deux à trois fois devant les services de sécurité et les handicapés mécontents. Ces derniers (handicapés moral – physique) ont vécu l’enfer durant deux jours, dos au mur au milieu de cette marée humaine. Pour les cartes bleue 50 et 100% (DAS), non reconnues par le cadre de l’OPGI, ce dernier a préféré encourager des personnes munies d’un certificat médical. Faut-il aussi signaler depuis le limogeage de l’ex-PDG accusé de faux usage de faux par la justice d’Annaba, l’intérim est assuré par les deux responsables AF-AA ont réussi de mener le secteur à la dérivé et chacun trouve son compte sur tous les fronts, tant le provisoire a duré et la tutelle sait-elle ce qui se passe à Tiaret ?
Hamzaoui Benchohra