Tebboune insiste sur «l’intégration de nouveaux concepts, moyens et ressources d’ordre normatif et opérationnel»

Prévention et lutte contre le terrorisme au niveau national et international

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune est revenu hier dimanche sur la nouvelle approche africaine que l’Algérie a proposé en 2021 à travers une lettre adressée au président en exercice de l’Union africaine (UA), le président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi Tshilombo. «Cette nouvelle approche africaine proposée par l’Algérie consiste à impulser un nouveau souffle à l’effort collectif de prévention et de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent et tenant compte de la situation d’instabilité que connaît la région sahélo-saharienne et l’aggravation de la menace terroriste et des autres menaces connexes sur plusieurs régions du continent», a-t-il indiqué.
C’était dans son rapport, présenté par le ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, lors du Sommet de l’UA à Addis-Abeba (Ethiopie), en sa qualité de coordonnateur de l’UA sur la prévention et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique.
Cette nouvelle approche africaine, susceptible d’encadrer et de stimuler la prévention et la lutte contre ce fléau, a poursuivi le chef de l’Etat, vise également à redynamiser les institutions et renforcer les mécanismes de l’Union africaine de lutte contre ce phénomène transfrontalier et dangereux, en intégrant les nouveaux concepts, moyens et ressources d’ordre normatif et opérationnel afin d’améliorer l’action africaine.
«Cette nouvelle vision est basée sur une série de propositions visant à renforcer les efforts collectifs des Etats africains et les mécanismes de l’Union africaine en matière de lutte contre le terrorisme», a précisé Abdelmadjid Tebboune, rappelant que l’Algérie a toujours plaidé pour une approche globale et intégrée dans les stratégies à mettre en œuvre, pour, a-t-il dit, mieux appréhender et combattre le terrorisme et la criminalité au niveau national et international.
La bataille contre le terrorisme et l’extrémisme violent à travers le continent africain, a poursuivi le chef de l’Etat, ne pourrait être gagnée en l’absence d’une approche compréhensive basée sur un déploiement sur un double front, à savoir la lutte contre les groupes extrémistes, mais aussi et surtout en termes de prévention et d’efforts de dé-radicalisation. «L’Algérie a toujours plaidé pour une approche globale et intégrée dans les stratégies à mettre en œuvre, pour mieux appréhender et combattre le terrorisme et la criminalité au niveau national et international», a encore rappelé le président de la République dans son rapport présenté par le ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, lors du sommet de l’UA à Addis-Abeba (Ethiopie).
Au mois de novembre dernier, Ramtane Lamamra, a mis en avant la nécessité d’adopter une approche globale et de renforcer la coopération aux niveaux régional et international pour combattre le terrorisme en Afrique. C’était lors d’une visioconférence organisée par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) présidé par l’Egypte sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique.
«L’Algérie plaide pour l’adoption d’une approche globale et le renforcement de la coopération aux niveaux régional et international pour combattre le terrorisme en Afrique», a-t-il indiqué.
Soulignant, au passage, quelques points clés, tirés principalement de la propre expérience de l’Algérie en matière de lutte contre le terrorisme.
S’il faut tirer une leçon de l’expérience algérienne, a-t-il poursuivi, c’est que chaque fois qu’une réponse militaire est nécessaire, elle doit être associée à un large éventail de mesures pour s’attaquer aux causes sous-jacentes. «Cette combinaison de mesures a, dans le cas de nombreux pays, fourni la clé pour vaincre la menace terroriste et tarir toutes ses sources», a-t-il fait remarquer.
Rabah Mokhtari