Selon Zeghdar, les efforts de relance «vont bon train» !

Les entreprises publiques essoufflées

Le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar a réitéré, avant-hier, à Alger, la mobilisation de tous ses services afin de trouver des solutions pour la « relance des entreprises industrielles à l’arrêt ou en difficultés financières pour préserver les postes d’emplois et relancer l’investissement », citant certaines actions prises en faveur de la relance de l’activité des grandes entreprises économiques dont le nombre de celles à l’arrêt s’élève à 50 et 40 autres en difficultés financières.
Lors d’une plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre a tenté de répondre aux préoccupations des députés portant sur le sort de ces entreprises, citant l’exemple de ‘’Medifil’’, unité de production du fil à coudre dans la wilaya de Sétif (affiliée à l’entreprise Texalg – l’Algérienne des textiles), la société africaine du verre (Africaver). En revenant sur les actions prises par son département pour venir en aide à ‘’Medifil’’, le ministre a indiqué que l’« Unité a bénéficié d’un plan d’investissement supplémentaire qui a contribué à la modernisation des moyens de production, ce qui a permis d’améliorer la qualité de production et de préserver les postes d’emplois ». Cette entreprise, à l’instar de la plupart des groupes industriels publics, fait face au problème du manque d’intrants ou de matières premières. Un véritable frein à la production et à la croissance de l’entreprise. Il a promis qu’« avant la fin de l’année en cours, l’acquisition des matières premières, à l’instar du coton, grâce à un financement partiel par la Banque nationale d’Algérie (BNA), ce qui permettra de relancer l’activité de l’unité ».
Le secteur public productif tourne au ralenti depuis des années à travers toutes les wilayas du pays. C’est le cas de la société africaine du verre (Africaver) situé à Jijel, qui souffre depuis 2012 du manque de matières premières, ce qui a provoqué des mouvements de grèves ininterrompus. Pour la remise sur les rails de cette entreprise, le ministre a annoncé l’élaboration d’une nouvelle stratégie pour « améliorer sa performance et intensifier ses capacités de fabrication du verre à la faveur des conventions de production et de commercialisation de ce produit ». La situation de l’unité de jus et de conserves dans la même wilaya, à l’arrêt depuis longtemps, semble plus complexe. L’arrêt de ses activités est dû, selon M. Zeghdar, à « la vétusté de son matériel, l’absence d’investissement au moment convenable opportun et la perte du marché », indiquant que son secteur « s’emploie à relancer l’activité de cette unité et à élargir son champ d’activité à travers la réalisation de deux unités pour la transformation de la fraise et la production des huiles ».
Le secteur industriel public est en état de décomposition causé par les arcanes d’une gestion calamiteuse, bureaucratique et irrationnelle. Les mêmes problèmes qui empêchent aujourd’hui, la reprise convenue du secteur de l’automobile, en stagnation depuis 2019.
Les concessionnaires attendent impatiemment la publication du cahier des charges, annoncé au mois de janvier écoulé. Le ministre n’a pas évoqué de date de parution de ce texte de loi, indiquant que « le cahier des charges est en cours de révision ».
Samira Tk