Une ville qui se cherche encore

Bordj-Ménaïel

Avec une population avoisinant les 120.000 habitants, la localité de Bordj-Ménaïel recèle des potentialités touristiques à double vocation, à savoir maritime (Cap-Djinet) et montagnarde (Timezrit) et surtout historique.Et il s’agit là d’un atout hautement considérable, générant pour la collectivité locale des ressources financières conséquentes, malheureusement c’est la faute des élus locaux qui n’ont jamais su exploiter ses atouts touristiques, ni optimiser ses potentialités dans cette optique afin d’amorcer une dynamique de développement local. Rien n’a été réalisé depuis une quarantaine d’années.
Et c’est pour cela qu’un changement rapide devrait s’opérer et pour cela il faudrait des hommes honnêtes, dévoués pour leur ville.
La population doit barrer la route aux opportunistes qui dès maintenant envisagent de se représenter pour les législatives. Pourquoi la localité de Bordj-Ménaïel n’arrive pas à décoller économiquement et socialement ? Pourquoi cette ville ne cesse de connaître une métamorphose des plus chaotiques ? Pourquoi le centre-ville et même les alentours suffoquent à cause de l’exiguïté, du manque d’aire de stationnement et de l’anarchie qui y règne depuis plusieurs années ? Il est à noter que ce centre-ville n’est autre qu’un double chef-lieu de daïra et de commune qui nécessite d’être embelli. Hélas, il ressemble à tout sauf à ce qu’il doit être.
De prime abord, les espaces de stationnement y font défaut et plusieurs fourgons et véhicules s’entassent anarchiquement dans plusieurs endroits et se permettent de stationner anarchiquement devant des domicile, des garages, des magasins sans se soucier des désagréments qu’ils causent aux particuliers. Se déplacer dans ce chef- lieu est devenu un parcours du combattant. Il y a aussi cette situation dramatique des propriétaires de voitures qui viennent des villages avoisinants stationner au boulevard Colonel-Amirouche tôt le matin et partir à leurs besognes pour y revenir très tard le soir pour récupérer leurs véhicules, chose qui rend la circulation très difficile. Par ailleurs, l’absence de panneaux de signalisation a été également soulevée, c’est vraiment absurde. Et le peu de plaques existantes, il y a l’incivisme des chauffeurs qui ne respectent en aucun cas le code de la route. Les conducteurs notamment ceux étrangers à la localité ne savent pas quel chemin emprunter pour trouver sa destination. Alors comment expliquer aux citoyens les raisons des responsables qui n’ont pas jugé utile de mettre en place un plan de circulation fiable pour mettre un terme à cette anarchie qui persiste au quotidien.
La ville semble aujourd’hui se refermer sur elle- même et se complaire dans son isolement et l’attente. La route qui y donne accès et qui traverse la ville de bout en bout est quotidiennement submergée par un embouteillage et un encombrement monstres de véhicules qui découragent les automobilistes. Y circuler est un véritable jeu d’équilibre et de prouesse. Il est aussi important de signaler que la ville de Bordj-Ménaïel est otage des idées conservatrices héritées du passé avec un esprit que l’on peut qualifier d’aristocratique et où les mentalités rétrogrades sont souvent légion.
La sauvegarde des valeurs et des principes ne consiste pas à priver la progéniture des bienfaits de la modernité. Tout à faire et à refaire pour arrimer la ville au passé glorieux à la rampe du progrès. Il est grand temps aussi pour les responsables de lutter dur pour convaincre les tenants de l’immobilisme qu’il faut changer de vision. Exiguïté, manque d’aires de stationnement, anarchie, absence de lieux de loisirs, manque d’aménagement urbain.
Il ne fait plus bon de vivre dans la ville des Coquelicots qui a besoin d’un souffle nouveau, aussi depuis l’été dernier des quartiers et des cités sont sans eau depuis belle lurette, et actuellement c’est en plein hiver et au moment meme ou tous les responsables du secteur desz ressources en eau annoncent une maîtrise totale de la distribution, l’Algérienne des eaux (ADE) comprise, que les grands quartiers de la ville de Bordj-Ménaïel souffrent pour cause de rupture d’alimentation en eau potable, l’eau est interrompue quotidiennement pour des raisons que les habitants ignorent, cependant il y’a lieu de signaler la constatation de nombreux enfants et de vieux avec des bidons de cinq litres aller à la recherche de ce liquide oh combien important et dire que la pluviometrie a été clémente cette saison.
Les responsables sont très loin de la maîtrise du secteur et ce sont les citoyens qui vivent le martyre face à ce problème.
Kouider Djouab