C’est du vent !

Sécurité des Universités

Même s’il s’agit d’un acte isolé, ce qui s’est passé il y a quelques jours à la Résidence universitaire de Boudouaou, où trois étudiantes ont été sauvagement agressées par un intrus, nous rappelle l’affreuse et spectaculaire agression commise en mai 2021 contre neuf enseignantes à Bordj Badji Mokhtar. Ces actes criminels commis contre les structures pédagogiques sont devenues banales. La sécurité des universités brasse de l’air.
Les agressions volontaires avec armes blanches contre les jeunes universitaires et enseignantes ont lieu trop souvent. Chaque année, des agresseurs arrivent à s’infiltrer à l’intérieur des campus universitaires, après avoir échappé aux regards des agents de sécurité ; une fois à l’intérieur, ils arrivent aussi à commettre l’irréparable. Le problème sécuritaire dans les structures universitaires est revenu à la charge au lendemain de l’effroyable agression commise par un jeune intrus à l’intérieur de la Cité universitaire de Boudouaou (Boumerdès), où l’auteur, un jeune individu âgé de 31 ans, un ouvrier de métier, a pu escalader le mur de l’université avant de se diriger vers une poignée d’étudiantes pour les agresser avec un couteau. Bilan de cet acte criminel : trois étudiantes sérieusement blessées. Juste après cet acte odieux, l’auteur a été maîtrisé par les éléments de la Police judiciaire. Cet incident a été commis vendredi passé, soit il y a quelques jours seulement.
Remontons un peu dans le temps, il y a moins d’un an, une agression volontaire avec armes blanches, plus spectaculaire cette-fois, s’est déroulée dans la wilaya de Bordj Badji Mokhtar. Il s’agit de l’attaque commise en mai 2021 contre neuf enseignantes, ces institutrices avaient été violemment et sauvagement agressées et certaines même violées, lorsqu’un groupe de malfaiteurs au nombre indéterminé, munis d’armes blanches, s’est introduit à l’intérieur de leurs domiciles de fonction. L’attaque commise entre la nuit du 17 au 18 mai 2021, plus précisément vers 2h, contre les 9 enseignantes, a duré presque deux heures, durant lesquelles des objets appartenant aux institutrices victimes avaient été subtilisés par les auteurs, dont des PC, des téléphones portables et de l’argent liquide.
Les agresseurs, arrêtés après leurs forfaits barbares, n’auraient pas eu une once de compassion pour le bébé d’une des enseignantes, faut-il le rappeler. Ce jour, tout le pays était sous le choc, une condamnation générale avait été affirmée par l’ensemble de la société civile, qualifiant cette agression comme étant un acte barbare. Les deux corps éducatif et universitaire avaient à leurs tours condamnés les agressions perpétrées à l’intérieur des campus universitaires et des résidences appartenant aux enseignants, les désignant comme étant d’actes « infâmes ». Toutefois, les condamnations et les indignations à elles seules ne peuvent contrer ces agressions criminelles. Aujourd’hui, un plan de sécurité digne de ce nom doit être instauré au niveau des structures scolaires et universitaires, loin des anciennes pratiques où les agents de sécurité sont les seuls à pouvoir contrôler les entrées et sorties et même l’intérieur desdites structures. La présence massive des caméras de télésurveillance au niveau des universités, résidences et établissements scolaires, est l’une des solutions face aux potentielles agressions identiques. La sélection des agents de sécurité doit s’imposer pour éviter d’éventuelles complicités. Aussi, la présence permanente des services de sécurité est nécessaire pour surveiller les mouvements à l’extérieur des structures scolaires et universitaires. Sofiane Abi