Pris au piège, le marché de l’énergie européen craque !

Un baril de pétrole à 119 dollars et un litre d’essence à 2 euros

L’essence a atteint les deux (2) euros dans plusieurs pays européens qui redoutent, désormais, une « hausse brutale » des cours de carburant. C’est la conséquence directe de la flambée des cours du pétrole qui ont frôlé, hier, à la clôture du marché les 119 dollars et la baisse de leurs stocks de carburant.
Le prix du pétrole ne risque pas de baisser, depuis le début de la guerre en Ukraine, il oscille entre 115 et 120 dollars, soutenu par la baisse des stocks américains et la crise ukrainienne ainsi que par la décision des pays membres de l’Opep+ d’augmenter modestement leurs quotas de production de 400.000 barils/ jour. Ce qui explique la flambée des cours de l’énergie dans ces pays consommateurs.
Dans les jours à venir, ces prix risquent de grimper davantage si les Etats-Unis arrêtent de s’approvisionner auprès des Russes et si d’autres sanctions énergétiques tombent. Jusque-là, les pays européens sont restés prudents sur la limitation des importations du pétrole russe, bien que de nombreuses compagnies pétrolières mondiales se soient retirées de ce marché.
D’autres groupes pétro-gaziers, à l’instar du français Total Energie, ont choisi de rester pour protéger leurs intérêts, mais refusent d’entamer de nouveaux investissements sur le marché russe. Pour éviter l’effondrement du marché énergétique européen, victime de sa dépendance au gaz et pétrole russe, l’Agence internationale de l’Energie (AIE) a décidé de libérer, temporairement, 60 millions de barils de pétrole pour contrer aussi l’inflation des prix du carburant. Aider les industriels, les transporteurs et les automobilistes à poursuivre leurs activités.
Entretemps, ces pays se doivent de trouver des alternatives au pétrole et gaz russe. Les Etats-Unis remettent sur la table l’option iranienne. « Nous examinons les options que nous pourrions prendre dès maintenant pour réduire notre consommation d’énergie russe, mais nous sommes très concentrés sur la minimisation de l’impact sur les familles », a déclaré Jen Psaki, la porte-parole de la Maison-Blanche, repris par le média en ligne Le Prix Du Baril.com. Washington a affirmé, dans ce sillage, qu’ « un possible accord sur le nucléaire iranien était proche mais pas encore acquis car des questions coincent toujours alors que les jours sont comptés pour obtenir une percée », selon la même source.
Ce qui est sûr, les Etats-Unis et ses alliés qui mènent une guerre économique contre la Russie depuis le début de l’offensive russe en Ukraine se retournent vers les pays de l’Afrique du Nord (Algérie, Libye, Egypte) et les pays du Golfe (Arabie saoudite, Koweït et les Emirats Arabes Unis), tout en examinant la piste iranienne. Ces pays producteurs de pétrole sont l’unique issue pour l’instant pour sauver leur industrie en attendant de relancer leurs investissements dans l’énergie nucléaire et verte.
Il faut répondre aux besoins actuels, ensuite réfléchir aux autres options car personne ne sait combien va durer le conflit en Ukraine, alors que les cours des matières premières continuent leur ascension.
Samira Tk