L’affaire qui fait tache

Zemmour accusé de vol  

Après avoir troqué, en un claquement de doigts, dans une République qui ne dit mot et consent, son costume de polémiste fielleux contre celui de candidat de l’extrême droite à la présidentielle, le triste sire Zemmour, ce pourfendeur de l’islam et tenant de la théorie raciste du « grand remplacement », en revêtirait-il un autre à ses heures perdues, notamment, quand il s’aventure dehors, au coeur des beaux quartiers de Paris, pour y faire quelques emplettes.
Si l’on en croit l’article paru dans Le Canard enchaîné, ce ne serait plus un habit de lumière qu’arborerait ce dangereux semeur de troubles, mais celui de voleur ou de resquilleur en col blanc, comme ce fut le cas le 27 février dernier, dans le prestigieux magasin de la Rive gauche : Le Bon Marché. Voici les faits, dont le moins que l’on puisse dire est qu’ils ne sont guère reluisants pour celui qui vient d’obtenir les 500 parrainages indispensables pour polluer un peu plus la présidentielle : « Dimanche 27 février, Zemmour a été épinglé pour avoir quitté le grand magasin parisien Le Bon Marché sans régler ses achats. Au moment de compter les caisses automatiques après la fermeture, la somme de 38,80 euros est apparue manquante. Le chef de la sécurité a alors remarqué sur les vidéos des caméras de surveillance que c’est Éric Zemmour lui-même qui a quitté l’établissement sans payer. Dès le lendemain, après un mail adressé à son parti, un proche du polémiste est rapidement revenu payer cette note, plaidant «la bonne foi, la distraction, les hautes préoccupations d’un candidat à l’Élysée».
De son côté, le principal intéressé assure qu’il n’y a «aucun incident. C’est sans intérêt». «J’ai simplement oublié de payer. Je suis parti comme ça».n