La Fédération russe de football accuse le coup et réagit

Coupe du monde

Pas facile de gérer les tensions, lorsque celles-ci sont liées à une participation à une Coupe du monde. Les Russes réagissent sur un autre terrain, celui du football. Pas question de rater cette compétition footballistique planétaire qui se prépare au Qatar. La Russie ne décolère pas après que la FIFA ait pris la décision de l’exclure de la Coupe du monde.
On apprend que la Fédération russe de football (FUR) vient de sonner à la porte de la justice sportive pour se plaindre de cette décision qui suspend ses équipes de toutes les compétitions internationales décrétée la semaine dernière par la FIFA et l’UEFA. Il faut rappeler que «les Russes ont été bannis jusqu’à nouvel ordre des compétitions internationales d’athlétisme, de hockey sur glace, de rugby, de basket, de cyclisme, de ski alpin ou d’escalade. La Russie a également été exclue des Jeux paralympiques d’hiver qui se tiennent depuis vendredi à Pékin, par une décision prise la veille de la cérémonie d’ouverture».

Un litige inédit
Voilà un jeu difficile qui demande du temps pour le comprendre et surtout trouver une solution, mais cela est aussi à la fois un exercice qui oppose les deux instances sportives, FIFA et UEFA à la Fédération de Russie. En attendant que la juridiction sportive tranche ce litige inédit, dû à l’invasion russe de l’Ukraine, la FUR lui demande de suspendre l’exécution de ces décisions, c’est-à-dire de permettre notamment aux Russes de disputer fin mars les barrages du Mondial-2022», rapporte l’AFP. Pour répondre aux concernés, le l’heure, le tribunal basé à Lausanne va ouvrir «deux procédures distinctes», «visant respectivement la FIFA et l’UEFA en y associant une quinzaine de fédérations nationales qui refusent ouvertement d’affronter les Russes», explique-t-il dans un communiqué.

Que dira le TAS ?
Le circuit à prendre n’est pas aussi facile, puisque d’autres partenaires devront réagir d’une manière ou d’une autre, ce qui risquerait inéluctablement de compliquer les choses. Les autres équipes directement concernés dans un premier stade, à l’image des Polonais, qui sont les premiers adversaires des Russes «pour accéder au Mondial qatari (21 novembre-18 décembre), et qui excluaient de participer à cette confrontation avant même la décision de la FIFA».
Face à cette situation, le TAS devrait communiquer «dans les prochains jours» avec plus de détails sur le calendrier et les modalités de ces recours, ainsi que sur leurs éventuels effets suspensifs. Mais comme l’estime l’AFP, au-delà des enjeux immédiats pour les sélections et clubs russes, il s’agit du premier recours contre la cascade de sanctions qui s’est abattue sur le sport russe depuis la semaine dernière et ce sur la recommandation du Comité international olympique et après plusieurs jours de tergiversations.

La FFF ne s’y oppose pas
La Fédération française defFootball prend position.
Par la voix de son président Noël Le Graët, l’instance a fait savoir qu’elle était plutôt favorable à une exclusion de la Russie lors du prochain mondial, après l’invasion de l’Ukraine.
«Le monde du sport, et en particulier du football, ne peut pas rester neutre. Je ne m’opposerai certainement pas à une exclusion de la Russie», a expliqué Le Graët au journal Le Parisien, alors que plusieurs nations ont déjà prévenu qu’elles refuseraient d’affronter les Russes en barrage de la Coupe du monde.
C’est le cas de la Pologne, censée affronter la Russie à Moscou le 24 mars, comme de la République tchèque et de la Suède qui pourraient devoir se rendre en Russie cinq jours plus tard en finale du barrage, pour disputer leur ticket pour la Coupe du monde au Qatar.
Une position partagée par Noël Le Graët : «Dans ces circonstances dramatiques, comment aurions-nous pu envisager de jouer au football contre ce pays ?», a-t-il déclaré au quotidien.
Synthèse de H. Hichem

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