Quel destin pour les nouveaux orphelins de la Covid-19 ?

Des milliers de pères et mères emportés par la pandémie

Après quatre vagues de la pandémie du Covid-19 passées dans la douleur, l’Algérie a vu enfin le bout du tunnel. Mais à quel prix ? Malgré un taux beaucoup moins important du nombre des morts et celui des contaminations par rapport aux taux enregistrés dans de nombreux pays du monde, toutefois le virus a laissé de sérieuses séquelles au pays. Il s’agit, des nouveaux orphelins, ces enfants qui ont perdu un parent à cause de la pandémie. Quel destin pour ces descendants?
A l’époque du terrorisme, voire durant la décennie noire, des milliers d’enfants avaient payé un tribut cher à cause de l’assassinat de leurs parents par la barbarie des groupes armés du GIA, ces milliers d’enfants sont devenus orphelins. Aujourd’hui, devenus jeunes majeurs, de nombreux parmi eux se sont projetés dans le monde de la drogue, la délinquance et la criminalité car, vivant dans une solitude après la mort de leurs parents, sans repère, ils ont finis par se trouver dans l’impasse. Le même scénario peut se répéter aujourd’hui après l’agression biologique de la pandémie du Covid-19, qui a engendré la mort de près de 7.000 Algériens, où figurent de nombreux pères et mères laissant derrière eux de nombreux nouveaux orphelins. Aujourd’hui, c’est une autre forme d’agressivité qui s’impose, il s’agit de la pandémie de la Covid-19, ce virus mortel a pris l’âme de près de 7.000 Algériens, dont sont dénombrés des milliers de parents, père ou mère, provoquant ainsi un isolement de leurs enfants ; ces derniers devenus de nouveaux orphelins malgré eux. Quel avenir pour ces bambins ? Peut-on les sauver d’un mauvais destin comme ce fut le cas des milliers d’orphelins de la décennie noire ? Une prise en considération de leur cas est plus que nécessaire car, cela va permettre de faire éviter le pire pour ces nouveaux orphelins. Un rapprochement et une politique sociale spéciale pour les victimes des catastrophes biologiques, tout comme les catastrophes naturelles, doit voir le jour. Cette action peut sauver des milliers d’enfants orphelins d’un avenir incertain.
Il s’agit d’un traitement d’une potentielle menace sur la société. Y. Abderrezak, un père de cinq enfants, âgé de 52 ans, grossiste dans l’alimentation générale, est décédé voilà six mois de cela par la Covid-19, sa dépouille fut récupérée de l’hôpital de Birtraria situé dans la commune d’El Biar à Alger. Sa mort avait provoqué le choc mais aussi le pire pour son épouse et ses cinq enfants. Le plus âgé des enfants n’a que 16 ans, pour les quatre autres, ce sont toutes des filles et l’aînée n’a que 14 ans. Ces cinq enfants vont désormais vivre sans leur père, dans un univers sans repère et sans revenus. Quel destin pour ces enfants ? D’autres milliers de cas sont dénombrés. C’est le cas du jeune père Kh. Sofiane mort par le Coronavirus à l’hôpital de Boufarik. Ce père de quatre enfants, âgé de 50 ans, a succombé après plusieurs jours de résistance et de combat contre le mutant Omicron qu’il a contaminé en pleine quatrième vague. Décédé, ce père a laissé derrière lui quatre enfants, une épouse sans travail et une famille sans revenu. Quel sera le destin de ces quatre enfants ? Orphelins, sans père, ils sont désormais des milliers d’enfants à vivre une nouvelle situation familiale. Plus difficile, plus dure, ces milliers d’enfants ne peuvent en aucun cas s’en sortir de ce nouveau cauchemar. Ils sont désormais responsables de leurs familles mais, sans force ni connaissance pour arriver à les nourrir. Quel destin pour ses nouveaux orphelins ?
Sofiane Abi