Révolte inter-africaine contre l’ingèrence des forces étrangères

Dans une conversation téléphonique avec Macron

«Les terroristes s’étendent à travers l’Afrique, à la fois géographiquement ainsi qu’en termes d’influence, et les efforts américains de lutte contre le terrorisme ne sont pas satisfaisants. Nous devons faire plus, nous devons faire mieux». Ce sont les mots du général Stephen J. Townsend, chef du commandement américain pour l’Afrique (Africom), lors de sa dernière sortie médiatique. Selon le haut gradé américain, la situation au Sahel est particulièrement préoccupante. Il souligne le fait que le Groupe de soutien islamique et musulman (GSI) continue de s’étendre, progressant jusque dans les États côtiers. Il s’agit clairement d’une déclaration nouvelle d’un conflit opposant les États-Unis et l’OTAN contre le Niger aussi du début d’une expansion des quartiers généraux des opérations occidentales en Afrique de l’Ouest, dans le but d’étendre les actions militaires alors qu’il est bien connu que les armées nationales des pays d’Afrique de l’Ouest contrent elles-mêmes les résurgences terroristes, sans avoir besoin de l’aide d’aucun pays occidental, explique-t-on. D’autre part, le Président de la République nigérienne, Mohamed Bazoum, a rencontré dans l’après-midi du mardi 15 mars 2022, le président du Conseil d’administration du Global Community Engagement and Resilience Fund (GCERF) ou Fonds mondial pour la résilience à l’extrémisme violent, M. Stefano Manservisi, qui a annoncé le lancement d’un projet de 1,5 million de dollars de ce fonds. Le Niger, comme le Mali et le Burkina sont contre l’ingérence étrangère malgré la présence de la grande base américaine d’Agadez, ils ont jusqu’à présent déjoué les plans néo-colonialistes avec une prise de conscience collective dans tout le Sahel, qui s’étend au Burkina, au Niger et au Mali, faisant échoué les plans des forces d’occupation. La révolte inter-africaine pour le départ définitif des troupes d’occupation étrangères.

Deux bombardiers B-52 font des missions au Sud-Est de la Mauritanie
Deux avions B-52 Stratofortress de l’US Air Force ont effectué en ce mois de mars 2022, une mission au sud-est de la Mauritanie, le long de la côte ouest de l’Afrique, selon un communiqué publié par l’US Africa Command (Africom). Cet appareil reste l’une des légendes de l’US Air Force pendant la guerre froide, le B-52 Stratofortress connu sous le nom de B-52 était un bombardier à huit moteurs capable de voler à des vitesses élevées à des altitudes de plus de 15 km. Le bombardier stratégique B-52, qui a été mis à niveau avec une technologie de pointe ces dernières années, peut transporter des munitions nucléaires ou conventionnelles à guidage de précision avec une capacité de navigation précise dans le monde entier. Selon le site Internet de l’US Air Force, ces avions resteront en service jusqu’en 2050. Selon la déclaration de l’Africom, «le personnel de l’équipage américain et de la garde côtière américaine à bord de l’avion a été formé pour mener des efforts de repérage maritime illégaux» au sud-est de la Mauritanie et le long de la côte ouest de l’Afrique. A en croire le Commandement américain pour l’Afrique, les garde-côtes américains soutiennent les efforts des pays partenaires africains pour protéger l’utilisation continue et durable des ressources marines et pour permettre le commerce maritime. L’Africom et la Mauritanie entretiennent une relation à long terme qui comprend une coopération bilatérale, y compris la mission du Bomber Task Force, ainsi que la participation à des exercices multilatéraux. Notons que le G5 Sahel est un bloc régional conjoint qui comprend la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad, luttant contre la pénétration de groupes terroristes dans la région. Cette force comprend 8 bataillons, soit environ cinq mille hommes, tous stationnés dans leur pays, à l’exception d’un bataillon tchadien déployé au Niger depuis mars 2021, informe-t-on encore.
Oki Faouzi