Conférence sur la bataille médiatique et diplomatique

Guerre de libération nationale

La bataille médiatique et diplomatique menée durant la Guerre de libération nationale a été évoquée vendredi à Alger par les animateurs d’une conférence-débat ayant souligné les actions déployées par les révolutionnaires algériens afin de contrecarrer la stratégie coloniale française.
Intervenant dans le cadre d’une table-ronde organisée en marge du 25e Salon international du livre d’Alger (Sila), le Commandant Azzedine a souligné l’impact des médias durant la Révolution du 1er novembre 1954, notamment celui des images.
Pour sa part, Hassan Remaoun, chercheur en histoire, a axé son intervention sur la place de l’Afrique dans la Guerre de libération nationale, relevant la «préoccupation constante» que cette question a constitué pour le Front de libération nationale (FLN) et le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), autant sur les plans médiatique que diplomatique.
Il a évoqué, à ce propos, plusieurs éditions du journal El-Moudjahid dont certaines dédiées à l’actualité africaine, citant, entre autres, celle intitulée «l’Afrique aux Africains».
L’intérêt mis en exergue par cette publication pour ces informations, explique ce chercheur au Centre de recherches en anthropologie sociale et culturelle (Crasc) d’Oran, reflétait «l’enjeu que représentait pour la Révolution le fait d’avoir des soutiens dans le continent afin de résister à la machine de guerre coloniale extrêmement déployée».
Il a rappelé aussi «l’émergence, à partir de 1958, de la communauté franco-africaine et, en quelque sorte, la France Afrique qui s’installait», a-t-il mentionné, mettant l’accent sur une «action diplomatique soutenue», engagée par le FLN et le GPRA à travers «la présence de représentants algériens dans nombre de pays africains, outre ceux mobilisés dans d’autres régions du monde arabe».
R.C.