Le ministre de la Justice dévoile sa stratégie de la guerre à la drogue

Devant les membres du Conseil de la Nation

Durcissement des peines de prison surtout contre les organisations criminelles à travers la modification de l’actuel texte juridique et la politique de prévention contre les effets de la drogue, telle est la stratégie du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Abderrachid Tabi dans le domaine de la lutte contre le trafic des drogues.
Avant-hier, et devant les membres du Conseil de la Nation, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, a dévoilé sa «carte» définissant le prochain nouveau texte juridique relatif à la lutte contre le trafic de drogue, où le durcissement des peines de prison, notamment contre les organisations criminelles, et l’aspect de prévention, sont les maîtres-mots de la stratégie du ministre. Ce dernier, a affirmé, devant les membres du Conseil de la Nation, que l’Algérie était la cible d’une «action systémique» visant à l’inonder de drogues.
Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, est rassurant au siège du Conseil de la Nation en déclarant que «nous disposons de toutes les données et les statistiques qui révèlent que l’Algérie est victime d’une action systémique visant à l’inonder de tonnes de drogues, d’où l’impératif d’adapter les moyens de lutte contre ce fléau qui s’est largement répandu. Nous sommes conscients de l’ampleur de ce phénomène et nous avons des solutions préventives et coercitives».
Abderrachid Tabi a souligné, en réponse aux questions des membres du Conseil de la Nation lors de l’examen de projets de lois spécifiques au secteur de la Justice, que la révision du texte de loi relatif à la lutte contre le trafic de drogues, étant l’«une des lois urgentes devant être révisées», insistant sur l’impérative «prise en charge de l’aspect préventif et le durcissement des peines, notamment contre les organisations criminelles».
D’autre part, et concernant le volet structurel et organisationnel du département de la Justice, le ministre a évoqué, sur ce plan, la réalisation de nombreuses structures relevant de son secteur, tout en rappelant devant les sénateurs, la livraison prochaine de plus de 60 structures judiciaires, notamment des tribunaux et des Cours, en plus de la prise en charge de tous les projets suspendus.
Aussi, le ministre de la Justice parle d’un prochain recrutement de magistrats et de greffiers, affirmant que son département ministériel œuvrait à «prendre en charge ces préoccupations dans la mesure des moyens dont il dispose».
Le ministre de la Justice, Abderrachid Tabi, a également fait savoir aux sénateurs que plus de 2.000 magistrats ont bénéficié durant l’année 2021 de formation à l’étranger.
«En 2021, 1.149 magistrats ont bénéficié de sessions de formation dans le cadre des accords conclus avec plusieurs pays, tandis que 917 magistrats ont bénéficié de formations au titre des conventions avec les organisations internationales, outre la conclusion d’une convention avec une école spécialisée en Algérie pour la formation de 500 magistrats dans l’objectif de leur permettre une meilleure maîtrise de l’anglais», souligne-t-il.
Sofiane Abi