La grande polémique autour des « crimes » à Boutcha

Conflit en Ukraine

L’Union européenne a fermement condamné, lundi, les attaques russes contre Boutcha et d’autres villes ukrainiennes, soulignant que l’Union européenne «soutiendra les processus de responsabilisation des parties impliquées dans les crimes commis».Un communiqué publié par le Bureau des affaires étrangères de l’Union européenne indique que cette dernière condamne dans les termes les plus forts «les crimes commis par les forces russes qui occupaient les régions ukrainiennes, et qui ont été récemment libérées». «Les images horribles d’un grand nombre de civils morts et blessés, ainsi que la destruction des infrastructures, montrent le vrai visage de la guerre russe contre l’Ukraine. Les massacres commis à Boutcha (près de la capitale, Kiev) et dans d’autres villes seront inclus dans la liste des crimes commis sur le sol européen», ajoute le communiqué. La même source a indiqué que l’Union européenne «tient la Russie pour responsable des atrocités mentionnées et soutiendra les opérations qui obligeront les responsables de ces atrocités à rendre des comptes».
Auparavant, des responsables européens avaient appelé à l’ouverture d’une «enquête internationale» pour accuser les forces russes d’avoir commis un «génocide» à Boutcha, un jour à la suite de la découverte de dizaines de corps après le départ des forces russes.
La Russie nie les allégations selon lesquelles elle aurait tué des civils à Boutcha. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a décrit, lundi, ce qui se passe dans la ville de Boutcha, près de la capitale, Kiev, comme une «attaque montée de toutes pièces» et une menace pour la paix et la sécurité internationales, note Anadolu. Au cœur d’accusations de crimes de masse sur les civils en Ukraine, le Kremlin a démenti avoir eu un rôle dans ces décès, dénoncé des «falsifications» et demandé des «discussions internationales». Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a déclaré le 4 avril que la Russie rejetait «catégoriquement» les accusations occidentales contre elle après la diffusion d’images montrant un grand nombre de cadavres de civils à Boutcha, près de la capitale ukrainienne après le départ des forces russes. Il a appelé les dirigeants étrangers à ne pas avancer d’«accusations hâtives» à l’égard de Moscou et à «écouter au moins les arguments russes». «La Russie souhaite et réclame que cela fasse l’objet de discussions internationales», a-t-il noté.